Saint-Etienne : propos jugés racistes d'une élue de la majorité, SOS racisme demande des sanctions
1er octobre 2024 à 7h46 par Clémence Dubois Texereau
L'opposition a dénoncé certains propos tenus sur le réseau social lors du conseil municipal.
C'était une nouvelle fois mouvementé au conseil municipal de Saint-Etienne. Alors que plus d'une centaine de points étaient inscrits à l'ordre du jour, le rendez-vous a été marqué par la démission de Tom Pentecôte, ému aux larmes, mais aussi par des propos qui auraient été tenus sur X, anciennement Twitter.
L'opposition, par la voix de Pierrick Courbon, évoque des propos "nauséabonds sur l'immigration, des dérapages racistes" tenus sur un compte X qui pourrait être assimilé à Christiane Michaud-Farigoule.
Forcément, cette prise de parole a entrainé une avalanche de réactions. Le groupe Saint-Etienne Avant Tout s'est fendu d'un communiqué évoquant "sa stupéfaction" et "condamne les propos à caractère raciste" écrits sur ce compte avant de poursuivre " nous constatons que Madame Michaud-Farigoule n'a pas nié avoir tenu ses propos et les a même revendiqués et justifiés".
"Je reconnais ne pas maitriser Twitter"
L'élue elle aussi a fait parvenir un communiqué aux rédactions et "reconnaît ne pas maitriser Twitter" avant de poursuivre " en agissant de la sorte, je pensais simplement échanger sur le sujet sans en faire la promotion, ni partager ces idées qui sont à l'opposé de qui je suis". L'élue affirme par ailleurs "présenter mes excuses aux personnes que j'ai pu blesser" avant de préciser fermer le compte Twitter en question.
Le maire Gaël Perdriau s'est lui aussi exprimé dans la soirée et évoque de possibles publications "qui sont à l'opposée des valeurs que porte notre majorité municipale. Si cela est le cas, cette expression publique est totalement condamnable.Rien n’est plus étranger à ce que je suis et à la culture de notre ville, que le rejet de l’autre."
Dans un communiqué, SOS racisme 42 demande des mesures exemplaires à Gael Perdriau, notamment le retrait des délégations d'ajointe de Christiane Michaud-Farigoule. Le collectif dénonce "des dérives intolérables".