Saint-Étienne : âgés de 14 et 16 ans, ils frappaient des hommes pour les voler
Publié : 12 décembre 2024 à 15h10 par Amandine Rousset
La première agression remonte au 30 juin dernier, à la Plaine Achille. 5 adolescents ont été interpellés, il y a une dizaine de jours, l’un d’entre eux a notamment été placé en détention provisoire. Un phénomène de délinquance juvénile qui inquiète les autorités.
La première victime s’est vue prescrire 52 jours d’ITT (ndlr, interruption temporaire de travail). Depuis le 30 juin 2024, un groupe d’adolescents sévit à la Plaine Achille, à Saint-Étienne. Avec toujours le même mode opératoire.
"Agresser à plusieurs un individu, qui se retrouve seul, et le rouer de coups. Et parfois d’assortir ces violences de propos homophobes et de profiter de ces dernières pour voler la victime, portefeuille, carte bancaire, portable, ou même, parce que la personne venait de se garer, les clés de la voiture et partir avec le véhicule, qu’on va retrouver, accidenté quelques heures ou jours après", explique le procureur de Saint-Étienne, David Charmatz.
Si les victimes sont toutes des hommes, les agresseurs présumés, eux sont des adolescents âgés de 14 à 16 ans. Un jeune âge qui inquiète davantage les autorités stéphanoises.
"On était jusqu’à présent assez peu touché par la violence chez les mineurs, et là, ce qu’on peut constater, c’est qu’ils se sont auto-entraînés, à plusieurs. Il n’y a pas vraiment de leader. Ces jeunes ne se posent jamais de questions, il y a même un monsieur qui a été agressé qui avait 83 ans. On aurait pu imaginer que par rapport à la figure du grand-père, ça aurait pu minorer la violence des intéressés. Mais pas du tout ! Ce monsieur a subi des fractures. Ces agressions sont d’une violence importante. On est mis au sol, roué de coups par plusieurs personnes, on prend des coups de batte de baseball, on est menacé ou piqué par un couteau."
Ces vols avec violence ont donc commencé en juin 2024, ont été mis en pause pendant les vacances d’été et ont repris au mois de septembre. Le dernier date du 4 novembre. Et c’est il y a une grosse semaine, le 3 décembre, que 5 d’entre eux ont été interpellés. Un jeune garçon a été placé sous contrôle judiciaire, un deuxième dans un centre éducatif fermé et un autre, plus âgé, est en détention provisoire. Des enquêtes psychologiques auront lieu, pour déterminer les motivations de ces jeunes.