La Fouillouse : elle recueille une chienne en détresse… et va être jugée

6 000 euros de frais de vétérinaire. Pour sauver une chienne en détresse, Diane, présidente de l’association Cœur sur Pattes 42, a dépensé des milliers d’euros en soins. Elle est jugée ce lundi 31 mars, au tribunal de Saint-Étienne, pour vol de chiens.

Les faits remontent au 9 avril 2023, à La Fouillouse.

"J’ai été contactée par les réseaux sociaux, il y avait une chienne dans un local à poubelle qui avait l’air blessée. Je me suis rendue sur place, la chienne était en train de mourir. Elle a essayé de ramper vers moi, elle était déshydratée et anémiée. Je l’ai emmenée chez un vétérinaire qui n’a rien voulu faire parce que les propriétaires ne répondaient pas. Je suis donc allée chez mon vétérinaire, qui l’a opérée une première fois", raconte la jeune femme.

24 heures de garde-à-vue

Peu de temps après, les propriétaires lui répondent pour lui demander de rendre l’animal, en lui expliquant que les choses ne sont pas si graves. "Ils me disaient que je ne connaissais pas cette race de chiens, qu’il n’y avait pas besoin d’opérations." Directement, Diane porte plainte pour maltraitance animale au commissariat et demande une réquisition. Elle y retourne quelques jours après pour déposer des justificatifs : photos, témoignages et certificats de vétérinaires. Son dossier est ensuite transféré à la gendarmerie.

"Les gendarmes m’appellent, et me disent qu’ils n’ont reçu aucun document, j’ai donc dû tout renvoyer. Ensuite ça a été assez long, la chienne a dû être transférée dans un centre hospitalier, elle a dû être opérée 5 fois. Pendant qu’elle était chez moi en soins, j’ai reçu un appel de la policière qui m’a dit qu’il fallait que je rende le chien car ma plainte avait été classée et que la propriétaire portait plainte contre moi. Je lui ai expliqué que ce n’était pas possible de rendre le chien, car si je le faisais il allait mourir.  Puis, j’ai été convoquée au commissariat le 3 juillet 2023. Au dos de la convocation il y avait un numéro à appeler pour dire que je serais présente. Chose que j’ai faite. Mais quelques jours plus tard, fin juin, 4 policiers se sont rendus chez moi en disant qu’ils venaient me chercher car je n’avais pas répondu à une convocation. Je suis donc restée 24 heures en garde-à-vue pour vol de chien. Je devais être jugée en juillet 2024 mais mon avocate n’avait toujours pas accès mon dossier et donc l'aiudience a été reportée au lundi 31 mars 2025."

Pour soutenir Diane et Riya, une pétition en ligne a été lancée par une autre association de défense animale. A l’heure où sont écrites ces lignes, elle compte plus de 53 000 signatures. "Je ne m’attendais pas à avoir autant de soutien", s’étonne la jeune femme. Et d’ajouter : "En tout cas, je suis prête à aller jusqu’au bout pour lui sauver la vie."