Une Stéphanoise reçoit un prix pour ses recherches sur des plantes
28 octobre 2024 à 9h15 par Amandine Rousset
Marion Chambon est doctorante
Crédit : Activ Radio
Marion Chambon a reçu le prix Jeunes Talents l’Oréal-UNESCO, au début du mois, pour avoir étudié les activités biologiques et chimiques de 5 plantes polynésiennes.
"C’est un accomplissement, une reconnaissance, à la fois pour mon parcours et mon travail." Marion Chambon, une jeune Stéphanoise de 28 ans, a reçu le prix Jeunes Talents l’Oréal-UNESCO. Elle a été récompensée le mardi 8 octobre, lors d’une cérémonie, pour ses recherches en Polynésie française. La jeune femme a notamment reçu 15 000 euros et la possibilité de participer à des congrès internationaux et promouvoir ses travaux.
Des plantes qui boostent le système immunitaire
Pour sa thèse, elle a étudié les plantes indigènes.
"J’ai analysé des plantes médicinales qui sont utilisées en médecine traditionnelle. On s’est intéressé plus particulièrement à leurs propriétés sur la peau, pour avoir plus tard, une valorisation pharmaceutique ou cosmétique. On a donc 2 versants dans ce projet : on regarde les activités biologiques sur des cellules de la peau, des activités anti-cancéreuses, anti-oxydantes, anti-inflammatoires ou cicatrisantes. Et ensuite il y a une partie plutôt chimie où je vais regarder les molécules qui composent ces plantes pour pouvoir expliquer quelle molécule à quelle activité."
Marion Chambon s’est davantage penchée sur 5 plantes : "la plus connue va être la fleur de tiaré qu’on utilise par exemple pour faire le monoï, il y a aussi le curcuma qu’on utilise dans l’alimentation, l’amande et les feuilles de tamanu, cette amande-là est séchée au soleil avec laquelle on fait de l’huile ensuite et qui est utilisée pour les plaies et les brûlures. Et ensuite, on étudie aussi 2 arbres qui sont indigènes en Polynésie, ce sont des arbres qui n’ont jamais été étudiés d’un point de vue de leur composition chimique ou de leur activité biologique. Le Tou, où on étudie les feuilles vertes, et le Ora, avec ses racines aériennes." Au quotidien, certaines sont par exemple utiles pour soulager les coups de soleil, les brûlures, ou pour booster le système immunitaire, comme le curcuma.
Vers un produit commercialisé ?
Pour le moment, le travail de cette Stéphanoise de 28 ans est au stade de la recherche. Mais elle espère que ses travaux prendront une dimension plus concrète dans quelque temps. "J’aimerais me faire une expérience dans le milieu privé, dans le domaine pharmaceutique ou cosmétique. J’aimerais que mes recherches aboutissent à un produit pharmaceutique ou cosmétique, donc, qui serait à la vente sur le marché, à partir de plantes ou d’organismes marins."
La cérémonie de reprise du prix a eu lieu le 8 octobre 2024
Crédit : Nicolas Gouhier et Julien Knaub