Saint-Étienne : Un rassemblement devant le campus Tréfilerie
Publié : 21 octobre 2024 à 9h05 par Amandine Rousset
Ils sont une dizaine à avoir été sanctionnés et à ne plus pouvoir accéder aux bâtiments de cours, mais aussi au CROUS. Et ce, jusqu'au 25 octobre inclus.
Mise à jour lundi 21 octobre 9h : Un nouveau rassemblement est annoncé ce lundi à 13h devant le campus Tréfilerie. L'appel circule sur les réseaux sociaux. Le syndicat OSE CGT affirme que les mesures évoquées précédemment ont été maintenues pour certains élèves.
L'université, contactée par la rédaction, affirme de son côté que les mesures, prises à titre conservatoires ont été levées pour tous les étudiants. Ces derniers ont été informés par mail. Elle précise : " Il ne s’agit pas de s’opposer aux sujets et causes soulevés par ces mobilisations. Toutefois, il est de la responsabilité du Président de l'Université de garantir le bon déroulement des activités de l'établissement et d’assurer la libre circulation de tous sur le campus. L’Université, en tant qu’espace de débat et de développement de l’esprit critique, doit permettre l’expression des idées dans le respect de chacun. Elle doit rester un lieu ouvert : un espace de dialogue, mais aussi de libre circulation des idées et des personnes. La contestation, aussi légitime soit-elle, ne peut se faire au détriment de l’ensemble de la communauté universitaire."
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Ils n'ont plus accès à leurs salles de cours depuis ce mercredi matin. Une dizaine d'étudiants stéphanois ont dû faire face à des mesures à la suite des 2 jours de blocus et manifestations, en soutien à la Palestine, devant des campus. Un mail, auquel nous avons eu accès, leur a été envoyé par la direction de l'UJM, ce mardi 15 octobre au soir. Ce courriel indique que tout accès à l'ensemble du campus Tréfilerie de Saint-Étienne leur est refusé. Et ce, jusqu'au 25 octobre inclus.
"Cela comprend les salles de classe, mais aussi le CROUS", explique une étudiante visée par ces sanctions. "On est une dizaine à l'avoir reçu. Mais pour nous, les étudiants ont été pris au hasard, car nous étions beaucoup plus aux manifestations." Selon cette jeune femme, qui a souhaité rester anonyme, certains des élèves ayant reçu l'e-mail n'ont même jamais participé au blocus. Leur présence en TD de droit, et leur signature d'émargement attestant de leur présence en cours, pourraient être utilisées comme preuves.
"Pour nous, l'exclusion est vraiment démesurée, sachant que tout a été fait dans le calme et le respect. Il n'y a eu aucune dégradation et quand la police est venue, nous sommes partis sans résistance." De son côté, l'UJM indique dans l'e-mail que "ces agissements constituent une menace de désordre et justifient la nécessité de préserver, en urgence, la sécurité des usagers et des personnels."
Des étudiants se sont donc rassemblés devant la maison de l'université, ce mercredi 16 octobre, à midi, afin de demander des explications et des clarifications. "Nous ne comprenons pas sur quelle mesure légale ils s'appuient". Un entretien avec le directeur général des services a pu avoir lieu. La levée des mesures sera étudiée ce mercredi soir, lors d'une réunion, "un aménagement devrait être opéré dans le but de permettre l'accès au restaurant scolaire et aux étudiants concernés de passer leur examen, ce serait un bon point, mais cela reste insuffisant", nous confie un représentant d'OSE CGT.
Contactée, la direction de l'UJM nous explique de son côté que les mesures ciblent "des étudiants qui ont délibérément bloqué l'accès à des bâtiments de l'université".