Puits Couriot et musée de la mine : un chantier à 11 millions d’euros

"Ce n’est pas juste du maquillage, c’est un vrai travail de fond." Depuis 2023, des travaux sont en cours au musée de la mine ainsi qu’au Puits Couriot de Saint-Étienne. Au mois de septembre 2024, le chantier est entré dans la phase 1, la phase opérationnelle. Elle devrait durer jusqu’au mois de juin de cette année. Au cours de celle-ci, les travaux concernent essentiellement le portail de l’entrée, l’étanchéité de la galerie souterraine et les passerelles utilisées par le public.

"Le portail nous a semblé pouvoir risquer de s’effondrer. Le grand linteau en maçonnerie qu’on voit en partie supérieure, était porté par des piles fragilisées. On a dû déshabiller entièrement les parements en briques, pour retrouver une structure adaptée au support de ce linteau. Ça a permis de faire des investigations pour comprendre comment était ce linteau à l’origine, ce qui nous a ensuite permis de retrouver la teinte beige et la couleur rouge des lettrages qui avaient disparu ces dernières année", explique l’architecte du patrimoine, Laurent Voley.

Un coup de grisou en réalité augmentée

Ce chantier de 11 millions d’euros au total devrait durer une dizaine d’années. Certains travaux seront finis bien avant, comme par exemple le parc Joseph-Sanguedolce qui retrouvera son visage d’avant au plus tard à la fin du mois de juin. La galerie souterraine devrait elle aussi, se montrer sous un nouveau jour au second semestre 2026.

"Son étanchéité va être entièrement refaite, les travaux sont en cours et visibles sur le parc. Puis elle va entrer dans une dimension technologique nouvelle, plus immersive avec notamment un coup de grisou en réalité augmentée qui va s’installer dans cette galerie. On verra sans doute disparaitre les maquettes en carton qui font le charme de la galerie, mais pour entrer dans une réalité augmentée sans doute tout aussi intéressante", décrit Marc Chassaubéné, l’élu à la Ville de Saint-Étienne en charge de la culture.

Le musée reste ouvert au public

L’un des grands défis de ce chantier reste la restauration d’un site patrimonial et historique. "Il faut se conformer aux exigences de la direction régionale des affaires culturelles, donc de l’État. Nous sommes sur un site classé, il faut donc respecter jusqu’à la peinture à la colle aux carrelages des techniques qui sont anciennes."

L’objectif affiché par la municipalité n’est autre que pérenniser ce site sur la durée. "Nous voulons l’inscrire dans les décennies à venir." Et même si l’ampleur des travaux, les machines ou les échafaudages peuvent effrayer les visiteurs, le musée de la mine reste ouvert au public.