"Non au Mercosur", des panneaux bâchés dans la Loire par les agriculteurs
6h20 par Clémence Dubois Texereau
D'autres actions sont prévues cette semaine dans le département.
"Non au Mercosur", la ville de la Pacaudière renommée "Sao Paulo", "Non au Mercosur, mangeons français" ce sont les messages que l'on peut lire depuis ce dimanche dans la Loire. Les agriculteurs ont mené une première action en soirée et cette nuit. Le principe : changer les noms des villes par des villes de pays du Mercosur, alors qu'un accord est en discussion avec l'Union européenne.
"On veut vivre de notre métier"
Les agriculteurs, eux, appellent à pouvoir vivre de leur production. La Ministre de l'Agriculture avait proposé de faciliter des prêts pour les agriculteurs. Une solution, qui n'est pas adaptée selon Mathieu Vassel, président des Jeunes Agriculteurs de la Loire :
"On n'est pas là pour faire l'aumône. Nous ce qu'on veut c'est vivre de notre métier, que nos produits soient rémunérés à leur juste valeur et qu'on nous laisse produire. Nos citoyens, ils veulent manger français et des produits de qualité et nous, ça, on sait le faire. Faut qu'on arrête avec les normes qui ne servent à rien. Pour vous donner un exemple, on a des normes qui datent d'il y a 30 ans pour l'épandage sauf que le climat il a changé. "
La fièvre catharrale
Ce possible accord avec le Mercosur inquiète la profession qui fait aussi face à des maladies notamment la fièvre catharrale qui touche les ovins et les bovins. A l'origine de la maladie, un moustique. En attendant du côté du cheptel ovin, on estime les pertes de 25 à 30% en France indique Mathieu Vassel, car la maladie peut entrainer la mort de l'animal.
Ce que demande les agriculteurs, c'est une prise en charge du vaccin et la possibilité d'y avoir accès rapidement:
" Ca se rapproche un peu du COVID. La seule différence, c'est que si un animal est contaminé, il ne peut pas en contaminer un autre. Là, on a un peu d'espoir avec le froid que ça puisse détruire le moustique. La seule façon de s'en sortir c'est le vaccin. Si demain, on perd nos animaux, on perd nos outils de production, donc la production elle baissera, et nous on veut pas perdre nos animaux, on veut les sauver et l'Etat n'a pas conscience de ça."
D'autres actions sont annoncées tout au long de la semaine, en soirée. C'est le cas ce lundi soir. Le rendez-vous est fixé à 20h au carrefour de Mably.