Loire : un faux plombier suspecté de voler des personnes âgées
Publié : 11h05 par Amandine Rousset
L'audience a été renvoyée. Le tribunal a ordonné le maintien en détention provisoire du prévenu, jusqu’au 19 février 2025, requis par la procureure de la République, et rejeté la demande d’expertise psychologique sollicitée par l’avocat de la défense.
"Je suis là pour assumer." Ces mots sont quasiment les seuls qu’a prononcés Nadir, 33 ans, lors de son audience au tribunal correctionnel de Saint-Étienne. Ce mercredi 15 janvier, le trentenaire était jugé pour 36 vols avec ruse sur personnes vulnérables.
Les premiers faits remontent au 2 juillet 2024, et les derniers datent du 8 janvier 2025. Durant ces quelques mois, il aurait volé des habitants de Saint-Chamond, Saint-Étienne, Sorbiers et Saint-Priest-en-Jarez.
A chaque fois, le mode opératoire était le même. Sur 17 des 36 vols, il aurait été en binôme avec un autre homme, que les forces de l’ordre n’ont pas encore interpellé. Les deux suspects se rendaient chez leurs victimes en se faisant passer pour des plombiers. L’un occupait l’attention du résident, tandis que l’autre profitait pour dérober des biens. Le juge a lu la déposition d’une des plaignantes :
"Une dame de 90 ans a appelé des pompiers pour une fuite d’eau. Les deux hommes seraient intervenus rapidement. L’un des deux aurait regardé sous l’évier, pendant que son collègue aurait fait le tour de l’appartement. Ce n’est qu’après leur départ que la nonagénaire a remarqué que des objets manquaient à l’appel. En 20 minutes, ils auraient volé : 1 carte bancaire, 4 boucles d’oreille, 2 chaînes et 1 bracelet."
L’audience renvoyée au 19 février
Dès le début de l’audience, l’avocat de la défense a demandé un renvoi d’affaire, afin de mieux se préparer. Le suspect a été interpellé il y a un peu plus d’une semaine et a été placé en détention provisoire le 10 janvier 2025. Et au vu du nombres de victimes, le tribunal a accepté de renvoyer l’audience. L’affaire sera donc jugée sur le fond le 19 février 2025. Jusque-là, Nadir restera en détention, comme requis par la Procureure de la République. Mais la demande de l’avocat de la défense d’une expertise psychologique, elle, a été rejetée.
Le prévenu est déjà connu de la justice, sa première condamnation remontant à 2010, devant le tribunal des enfants pour vols avec violence. Puis, il a ensuite effectué plusieurs séjours en prison, notamment pour vols aggravés et conduite sans permis. Le suspect reconnaît avoir une addiction à l’alcool et se dit détruit par le fait de ne pas voir son enfant. Il en saura donc plus sur ce qui l’attend, le 19 février.