L’AGORAé, des aliments à 10% des prix standards pour les étudiants précaires

Publié : 26 octobre 2022 à 7h43 par Nicolas Georgeault

Photo d'illustration de l'AGORAé
Photo d'illustration de l'AGORAé
Crédit : Activ Radio

L’épicerie solidaire a ouvert ses portes il y a un peu plus de trois semaines à Saint-Etienne. Alors comment se passe cette rentrée ?

Une baisse des prix déjà (extrêmement) bas

Les prix fixés l’année dernière à maximum 20% du prix du marché sont désormais à 10%. Autrement dit un produit à un euro coûte dix centimes « pour que les étudiants puissent conserver leur pouvoir d’achat à égalité par rapport à l’année dernière. » explique Johan Vidal, le président de la FASEE, la Fédération des Associations de Saint-Etienne Etudiante qui gère l’AGORAé.

« Comme on ne peut pas vendre de l’électricité, on s’est dit on va quand même agir sur ce plan-là ! » illustre Anouk Witzel, la vice-présidente. Il y a environ trois semaines, un étudiant passe à la caisse après avoir fait ses courses : « je me dis c’est tout, je n’ai rien oublié de scanner ? Et c’était tout ! Il avait trois gros sacs et il en avait pour 2,50 euros » résume-t-elle pour mettre en lumière les très faibles prix pratiqués par l’AGORAé.

Ils sont nombreux à être des étudiants étrangers comme Mohammed qui est Algérien « Les aliments sont moins chers. Comme je suis étudiant étranger, je paye l’allocation, l’électricité... Il y a beaucoup de dépenses » ou Hanane qui est Marocaine « Y a l’inflation, tout est cher, ici c’est parfait pour les étudiants, il y a des petits prix, ça nous aide ! »

Notre reportage à l'AGORAé : 

Des produits frais

On retrouve des boîtes de conserves, des céréales comme du riz et des pâtes mais aussi des produits frais : des pommes, du raisin ou des produits laitiers stockés dans les frigos. Ils s’approvisionnent en produits secs une fois par semaine et en produits frais deux fois par semaine auprès de la banque alimentaire. Ils rajoutent parfois certains produits qu’ils achètent avec l’argent de la FASEE (qui provient généralement des subventions).

On a beaucoup de retour d’étudiants, ça les aide à passer les fins de mois qui sont difficiles. Anouk Witzel.

Pour en bénéficier, il faut remplir un dossier traité par la FASEE. En fonction des dossiers, les étudiants bénéficient de dix à dix-huit euros par mois. « Dis comme ça ce n’est pas énorme » mais cela représente « cent euros pour les dix euros et 180 euros pour les dix-huit » précise Anouk Witzel.

L’AGORAé, plus qu’une épicerie

L’épicerie est située au centre du local, situé 7 rue Bocir à Saint-Etienne, mais l’AGORAé propose aussi un espace de coworking, un salon : « on a vraiment envie que les gens s’y sentent bien, on a une play, une switch, une bibliothèque... » raconte Anouk Wietzel ainsi que des animations : « on a cinéago et des ateliers cuisines qui vont se mettre en place. »

Différents espaces créés dans le but d’avoir un lieu de vie et lutter « contre la précarité financière étudiante avec l’épicerie, contre l’isolement social des étudiants via le lieu de vie et renforcer le droit des étudiants. »


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