Internat, sanctions sur le diplômes, travaux éducatifs ... les annonces de Gabriel Attal pour lutter contre la violence des mineurs

Publié : 18 avril 2024 à 12h59 par Clémence Dubois Texereau

Gabriel Attal
Crédit : Capture d'écran

Le Premier Ministre a pris la parole ce jeudi matin depuis Viry Châtillon quelques jours après la mort de Shemseddine, battu à la sortie de son collège.

Emmanuel Macron avait évoqué son envie de mettre en place un grenelle sur les violences des mineurs ce mercredi en Conseil des ministres, Gabriel Attal, lui était à Viry Châtillon ce jeudi. Il a pris la parole, depuis une commune qui n'est pas choisie au hasard puisque c'est dans cette ville qu'est décédé Shemseddine, 15 ans, battu à mort à la sortie de son collège. 

Voici les principales annonces à retenir. 

"Une addiction à la violence" 

Le Premier Ministre a d'abord dressé le constat d'une jeunesse qui a "une addiction à la violence" avant de préciser qu'il s'agit d'une minorité de jeunes. Derrière le phénomène, Gabriel Attal évoque le rôle des réseaux sociaux, le repli sur soi ou encore des réponses par le passé qui ont présenté une "faiblesse". C'est pourquoi il appelle à un "sursaut d'autorité" et laisse 8 semaines au gouvernement pour agir et trouver des réponses. 

Lutte contre les stupéfiants

Selon Gabriel Attal, "il y a deux fois plus d'adolescents impliqués pour coups et blessures, 4 fois plus pour trafic de drogue, 7 fois plus dans les vols avec armes que dans la population générale". C'est pourquoi le Premier Ministre prévoit un plan de lutte contre les stupéfiants, similaires aux opérations place nette XXL. 

Payer les dégâts causés par les enfants 

Le Premier Ministre n'a pas caché l'importance du rôle des parents pour tenter d'enrayer le phénomène. Il promet une aide pour les parents qui n'arrivent plus à faire face et notamment les mères seules. Il annonce aussi vouloir "responsabiliser les parents démissionnaires" en leur demandant de participer conjointement à la réparation des dégâts causés par les enfants. 

Miser sur l'internat 

Le pensionnaire de Matignon évoque des "dizaines de milliers de places" libres en internat et propose une mesure :

"Avant qu'un jeune ne tombe dans la délinquance, quand on s'aperçoit qu'il a de mauvaises fréquentations. Nous proposons de l'envoyer en internat loin de son quartier et de ceux qui le poussaient à plonger. L'internat sera une opportunité : celle d'apprendre et d'éviter de tomber dans la spirale de la délinquance." 

Il prévoit aussi d'obliger les élèves à être présents à l'école entre 8h et 18h dans les quartiers prioritaires notamment. 

Sanctions pour l'obtention du diplôme

La concertation devrait également se pencher sur une autre mesure envisagée par le Premier Ministre : "faire inscrire une mention dans les dossiers des élèves". Ainsi la mention "fauteur de troubles" pourrait arriver dans les dossiers Parcoursup. 

Gabriel Attal prévoit aussi des "sanctions" dans l'obtention du diplôme pour les élèves qui posent problème. 

Des travaux éducatifs

Enfin, le Premier Ministre souhaite aussi emmener "les jeunes qui partent à la dérive, assister à une comparution immédiate" pour comprendre les règles. Il envisage aussi de mettre en place des travaux éducatifs, similaires aux travaux d'intérêt général pour les mineurs de moins de 15 ans pour une entrée en vigueur prévue après les vacances de printemps. 

Les mineurs qui commettent des délits pourront passer par "une mesure de composition pénale" pour les jeunes de plus de 13 ans selon le principe du plaider-coupable. Gabriel Attal s'est aussi dit ouvert à une reflexion sur une potentielle comparution immédiate pour les mineurs de 16 ans. 


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