Le prix du café s'envole, quel impact pour les commerces et torréfacteurs de la Loire ?

"Ces derniers mois, le prix du café a augmenté de 30%." Serge Guglielmi, gérant de Rouge Gourmand à Saint-Étienne, doit faire face à la flambée des prix du café. Pour le moment, il s’engage à ne pas revaloriser ses propres prix, pour protéger ses clients.

"On fait le dos rond, on laisse au même prix mais personnellement, je paye beaucoup plus. Je viens juste de faire ma commande habituelle, et par rapport au tarif de la semaine dernière, sur le kilo de café vert, j’ai déboursé 30 centimes en plus par kilo."

Pour ne pas tomber trop bas en chiffre d’affaires, ce commerçant doit faire des choix. Sur une commande habituelle de 10 cafés, il n’en a pris que 6. "Temporairement je n’aurai plus les 4 autres sortes. Je ne peux pas faire autrement."

Alors qu’il essaie de ne pas répercuter cette augmentation sur les consommateurs, les bars/cafés stéphanois vont y être obligés. C’est notamment le cas de l'établissement "Les Terrasses de Maloé" qui va vendre sa tasse plus chère, sans savoir encore le montant exact. Pour le moment, elle est à 1.60 euros. Au même prix, le café Caracas propose la même boisson, mais eux vont élever leur tarif de 10 centimes environ dès le 2 février prochain. D’autres établissements n’ont pas encore reçu d’informations précises de leur fournisseur. Mais comme l’explique Cécile Chapuis, des café Chapuis, la hausse sera obligatoire en mars prochain. En tout cas pour l’entreprise ligérienne.

10% en plus sur les prix dès octobre 2024

"Les achats de matières premières ont pris 80% depuis mars l’année dernière. On l’explique par les conditions climatiques, les problématiques d’approvisionnement, etc. Nous, on produit environ 700 tonnes de café vert par an, s’il y a une hausse de 1 euro, on a 700 000 euros de marge brute qui disparaît. En plus, nous, on perd toujours 20% de notre production pendant la torréfaction."

Les Cafés Chapuis ont déjà revalorisé leur prix au 1^er octobre dernier, un tarif raisonnable, selon Cécile Chapuis, qui devrait être encore changé au 1^er mars. En octobre, l’augmentation était de 10%, notamment sur les mélanges d’arabica et de robusta. "Personne n’est encore capable de donner une évolution exacte, mais on espère tous que le marché va se stabiliser d’ici juin à juillet 2025."

Pour le moment, les clients ne se sont pas plaints à l’entreprise ligérienne. "Si le client voit le café comme un produit de luxe et qu’il est prêt à suivre le cours du marché, alors nous pourrons continuer à produire toutes nos sortes de caféine."