Des" cafés deuil" proposés à Saint-Etienne

Alors que la Toussaint approche en France, ce sera peut-être le moment pour certains d'aller se recueillir sur la tombe d'un proche.

A Saint-Etienne, une association propose de parler du deuil. Le but est de "réunir des personnes endeuillées qui ont du mal à surmonter la perte d’un être cher survenue récemment ou il y a plusieurs années." Tels sont les propos de Frédérique Thivillier, bénévole de l’association Cellaïque. Cette association stéphanoise organise des "cafés deuil".

Ces "cafés deuil" sont l’occasion pour les Stéphanois de parler librement de leur chagrin. Ces moments de partage sont ouverts à tous, même aux plus jeunes. Cela fait près de deux ans qu’ils sont mis en place. Le dernier en date, remonte au samedi 28 octobre au café Les Simones. La majorité des participants sont des femmes.

"Nous, on est là pour poser le cadre et rebondir sur ce qu’elles disent et trouver des solutions. On est là aussi pour discuter avec elles, écouter des vécus différents, et voir ce qu’on peut mettre en place dans notre vie personnelle pour surmonter ce deuil. Les personnes viennent, elles discutent, elles nous expliquent pourquoi elles n’arrivent pas à faire leur deuil. Elles s’aperçoivent qu’elles ne sont pas seules dans cette situation et cela leur permet aussi d’échanger entre elles des conseils pour surmonter cette épreuve. Ensuite les personnes sont libres de revenir si elles en ont besoin ou si ça leur a suffi, on ne les revoit plus."

A l’origine, Cellaïque accompagne les familles dans les cérémonies funéraires pour adresser un dernier au revoir au défunt. Les bénévoles ont décidé de se lancer dans les "cafés deuil" car ils permettent d’avoir une prise de parole plus libre, sans jugement ou présence de professionnel de santé.

Tous les deuils sont différents, il n’existe pas que les deuils humains, explique Frédérique Thivillier. "On a même eu une femme qui était venue car elle était en deuil de son pays d’origine. Elle n’était pas Française elle a été obligée de suivre son mari pour des raisons professionnelles."

Rendez-vous donné au prochain trimestre

Certaines histoires racontées lors de ces moments d’échange marquent les esprits.

"Une dame était venue car elle venait de perdre son mari il y a un an et en discutant elle nous a dit qu’elle avait beaucoup de mal à faire ce deuil. Mais elle nous a aussi appris qu’elle avait perdu un fils et sa maman quelques années en arrière et en fin de compte elle s’est aperçue que c’est tout ce cumul de deuils qui rendait un seul deuil impossible. Et ça lui a permis de s’ouvrir et de se dire qu'il fallait peut-être qu'elle reprenne son histoire du début et qu'elle fasse les deuils un par un."

L’objectif de Cellaïque est d’organiser un café deuil par trimestre. Pour en savoir plus sur la date, il suffit de contacter ce numéro : 07 71 07 71 81.