Bully : sous l'eau, la médecin refuse les gardes, les gendarmes viennent la chercher
Publié : 28 janvier 2025 à 14h55 par Anthony Perrel
L'organisation de la permanence des soins ambulatoires pose problème dans le secteur.
Le torchon brûle dans le Roannais, entre le maire de la commune de Bully et les services de l'État. Ce lundi, le premier magistrat de la commune, Dominique Mayere, a lancé une pétition intitulée : "fermeture cabinet médical Bully". La pétition a reçu 776 signatures à l'heure où ces lignes sont écrites, alors que le village compte... 400 habitants.
Et pour cause, la semaine dernière, des gendarmes, munis d'une réquisition préfectorale, sont venus au cabinet de la médecin de Bully pour la contraindre à assurer les gardes médicales, qu'elle refusait d'effectuer en raison d'une surcharge de travail. Choquée par la méthode, la professionnelle de santé a été placée en arrêt maladie et la commune privée de son seul médecin.
Face à l'ampleur de l'affaire, l'ARS AURA a communiqué sur le sujet, ce mardi. "Les réquisitions de médecin s’inscrivent dans un cadre réglementaire, prévu par le Code de la Santé Publique, afin de garantir aux usagers un accès aux soins en dehors des heures d’ouverture des cabinets et centres de santé", précise l'agence régionale de santé.
Si cette participation se fait sur la base du volontariat, "en cas d’absence ou d’insuffisance des médecins volontaires constatée par le Conseil départemental de l’ordre des médecins (...) le Préfet de département procède à une réquisition", est-il aussi précisé.
C'est donc ce qu'il s'est produit à Bully le lundi 20 janvier dernier, puisque les 7 médecins du secteur de garde Saint-Just-en-Chevalet / Saint-Germain-Laval n'arrivaient plus à assurer le fonctionnement des gardes, après le retrait de leur collègue.