Basket : les chances de repêchage de la Chorale s'amenuisent

C'est un feuilleton qui tient en haleine les supporters de la Chorale de Roanne depuis de longues semaines. A mesure que les chances de maintien du club roannais en Betclic Elite s'amenuisaient sur les parquets, l'éventualité d'une rétrogradation administrative du Limoges CSP a fait naitre l'espoir d'un repêchage. Ce bastion historique du basket français est en effet en proie à des problèmes de gestion et des difficultés financières qui lui avaient valu une sanction de la part de la DNCG en novembre dernier, le retrait de trois victoires – ramené à deux en appel – ainsi que 15000 euros d'amende. Le motif : une «dégradation significative» des comptes du club limougeaud en fin de saison dernière, infraction qualifiée d'«atteinte à l’équité des compétitions» par la LNB.

Accord de dernière minute pour le sauvetage du Limoges CSP

Depuis, le CSP a dû également faire face à la suspension du versement des subventions du conseil départemental de la Haute-Vienne et de la Ville de Limoges dans l'attente d'une ouverture du capital du club «à hauteur minimum d’un million d’euros pour couvrir les dettes de la saison» comme le précisait le communiqué de la municipalité en février dernier. La DNCG avait donné un ultimatum au 15 mai au club détenu par Céline Forte pour transmettre des documents attestant de la santé financière du club en vue de son engagement en Betclic Elite la saison prochaine. Jusqu'au dernier moment, la propriétaire du CSP a repoussé l'offre de reprise de Lionel Peluhet, un cadre d'Intermarché soutenu par les collectivités locales. Un accord aurait été ces dernières heures, permettant l'envoi d'éléments au gendarme financier de la LNB quant à une recapitalisation de 1,2 M€. Une audition des dirigeants du CSP est programmée le 28 mai prochain devant la DNCG, pour décider de son avenir dans l'élite.

Le rebondissement lié à l'accord Forte-Peluhet éloigne le spectre d'une rétrogradation administrative du Limoges CSP. Et donc d'un repêchage de la Chorale de Roanne, troisième au ranking LNB. C'est ce classement des clubs de Betclic Elite et ProB qui est utilisé en cas de repêchage, et non le classement de Betclic Elite qui aurait priorisé Blois (16e et premier relégable) comme ce sera le cas à partir de la saison prochaine. Le ranking LNB prend en compte les résultats sportifs des quatre dernières saisons, avec une pondération selon l'ancienneté et l'échelon de compétition, mais aussi des critères extrasportifs comme le Label Club sanctionnant le niveau de structuration des clubs.

La Chorale, option la plus crédible en cas de repêchage ?

Les Metropolitans 92, premiers à ce classement notamment grâce à leur finale des Playoffs en juin 2023 avec Victor Wembanyama, sont voués à disparaitre faute de repreneur. Le deuxième est Pau-Lacq-Orthez, actuellement en course en Playoffs d'Accession après sa relégation l'an dernier. Mais le club béarnais était alors passé tout proche de la disparition en raison d'un déficit proche de 3 millions d'euros. Sa capacité à accepter une promotion interroge, ce qui pourrait profiter aux Roannais qui – par la voix du président Emmanuel Brochot invité d'Activ Chorale le Podcast – se tiennent prêt. Depuis plusieurs années, la Chorale passe en effet sans encombre les auditions annuelles de la DNCG, grâce à une gestion assainie sous la présidence de Daniel Perez.

L'éventualité d'un repêchage n'est toutefois pas envisagée par les dirigeants choraliens. «Il y aura un repreneur» pressentait en effet Emmanuel Brochot à notre micro au soir de la dernière journée de Betclic Elite. Le PDG de Valentin Traiteur a déjà officialisé l'arrivée d'un nouvel entraineur, Thomas Andrieux, avec l'objectif de ramener la Chorale dans l'élite en trois ans. Les dirigeants travaillent déjà aux contours de la future équipe en ProB.