Vivre dans la peau d’un bûcheron le temps de quelques heures
Publié : 13 août 2024 à 8h36 par Amandine Rousset
Jean-Paul a abattu l'arbre en seulement quelques secondes
Crédit : Activ Radio
Pour la 5e édition de ces ateliers, 6 rendez-vous ont été donnés dans les massifs ligériens. L’occasion pour le grand public de découvrir les ficelles du métier et dépasser les préjugés.
"Je trouve ça très important de sensibiliser mes enfants à ce sujet et de leur faire découvrir ces beaux métiers manuels. En plus, il y a ce côté assez fascinant de comment on coupe un arbre. Au moins ils se rendent compte de tout le travail qu’il y a derrière, quand on se balade en forêt." Emmanuelle est venue avec ses 3 enfants. Sa fille et ses 2 fils étaient bouche-bé lorsque l’arbre est tombé juste devant eux. Mais avant ce moment clé de la rencontre, l’heure était aux questions.
A partir de 9h30, le bûcheron et le groupe de 15 personnes sont arrivés sur le site du premier rendez-vous. Pour cette 5e édition de "Vis ma vie de bûcheron", 6 rencontres ont été organisées avec le grand public. L’atelier débute avec une présentation des intervenants, des gestionnaires de forêt, l’équipe de Fibois 42, organisateurs de l’évènement, et un entrepreneur de travaux forestiers. Quelques questions sont posées par le grand public, notamment sur les coupes rases de certaines forêts, l’entretien des parcelles privées, etc.
Les enfants ont attendu le moment où l'arbre est coupé avec impatience
Crédit : Activ Radio
Un rendez-vous incontournable pour la filière bois
"C’est aussi l’occasion de dépasser certains préjugés et redorer l’image des bûcherons", explique Élodie Thevenet, cheffe de projet à Fibois 42, qui organise ces moments. Cette sortie à destination du grand public se termine généralement par un abattage d’arbre. Le mardi 24 juillet, Jean-Paul Bonnefoy a coupé un arbre à l’aide de sa tronçonneuse. "Je regarde déjà sa chute, pour faire en sorte de faire le moins de dégâts possibles. Je fais attention aussi à sa sortie, pour préserver les arbres existants." Il est bûcheron depuis plus de 30 ans et est heureux de pouvoir partager sa passion avec des familles.
"Le sujet questionne énormément le grand public donc il faut absolument, que nous, la filière bois, on maintienne ce rendez-vous pour maintenir le dialogue entre les forestiers et la population." Si vous n’avez pas pu participer cette année, rendez-vous donc, l’année prochaine, pour de nouvelles rencontres.
A noter que 10% des forêts dans le domaine du Pilat sont publiques. Et contrairement aux idées reçues, le taux de boisement est plus élevé qu’il y a 150 ans. 30% contre 15%.