Vers une interdiction de certains goûts de cigarette électronique ?

Publié : 15 février 2023 à 14h00 par Raphaël Pascal

Photo E-liquides/puffs

Crédit : Raphael Pascal

Les cigarettes électroniques, et même les puffs, ces petites cigarettes électroniques jetables, sont de plus en plus présents dans les collèges et lycées. Pour y faire face, le Comité national de lutte contre le tabagisme souhaite interdire certains arômes de cigarettes électroniques.

Cigarettes électroniques, puffs, ou encore sachets de nicotine… Les formes de tabac se multiplient. La jeunesse, cœur de cible de nombreux de ces produits, est un marché important pour les entreprises. Selon Tony Basciu, gérant du bar-tabac « le 62 », : « Les produits sont de plus en plus nombreux, et surtout de moins en moins cher. Ils sont donc très accessibles pour la jeune clientèle ».


D'après lui, ce sont eux, le réel public visé par ces nouveaux produits. Il dénonce une forme d’hypocrisie : « Cette mesure est inutile, puisqu’un fumeur, trouvera toujours quelque chose à fumer, et si un produit est interdit, il se tournera vers un produit de substitution. La hausse du prix ne fonctionne pas, donc je ne pense pas que cette mesure fonctionnera ».


 

Le tabagisme chez les jeunes : Un effet de mode 


Philippe Dejeux, buraliste à Saint-Etienne, explique pourquoi les ados commencent à fumer : « Le fait de fumer est un vrai effet de mode, lié à la jeunesse. Ils veulent faire de nouvelles expériences, tester de nouveaux produits, de nouveaux goûts… ». Il explique : « Déjà de mon temps, on voulait fumer pour paraître cool. » Selon lui, : « Il vaut mieux fumer des cigarettes électroniques, plutôt que des cigarettes classiques ».

Une vente aux mineurs, toujours trop présente


Le Comité national de lutte contre le tabagisme dénonce également un manque de respect de certaines lois encadrant la vente, et la publicité liée à ces produits. Tony Basciu, gérant du bar-tabac « le 62 », précise pourtant : « Les contrôles sont de plus en plus présents, donc on est vraiment plus attentif pour ne pas vendre de produits à des mineurs ». Philippe Dejeux, ajoute : « On est le plus vigilant possible, on contrôle un maximum les cartes d’identité, mais malheureusement, on ne peut pas tout contrôler. Certains jeunes demandent même à des adultes d’acheter à leurs places, dans ce cas, on ne peut rien faire ».