Université Jean Monnet : une rentrée sous le signe de la nouveauté

Publié : 18 septembre 2024 à 8h19 par Amandine Rousset

Une soirée pour les étudiants est organisée à la Comète, le jeudi 19 septembre à 18 heures.

Crédit : Activ radio

Plus de 20 000 étudiants devraient réintégrer l’université stéphanoise, dont 2 500 venant d’autres pays. Entre un programme d’échange avec le Brésil, la mise en place d’une nouvelle graduate school et la fin des travaux sur le campus, la rentrée est rythmée pour l’UJM.

L’année dernière, l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne comptait 20 218 étudiants. Pour la rentrée 2024-2025, les tendances sont à la hausse de 3%. Parmi eux, l’université compte 2 500 jeunes internationaux, 1 451 alternants et 3 188 sont en master.


Cette année, le programme d’échange avec le Brésil fête ses 15 ans. 3 masters internationaux sont renouvelés et les mobilités d’échange à travers le monde se multiplient. Il est désormais possible pour le personnel, en plus des étudiants, de bénéficier d’une des mobilités proposées. "Développer les mobilités internationales ça permet de parler d’interculturalité, de comprendre comment ça se passe ailleurs, finalement de mieux comprendre le monde. On forme des étudiants, donc l’idée est aussi de leur donner accès à des plateaux techniques, à des formations que l’on ne propose pas à l’UJM. L’objectif, également, est de partager des compétences, des expériences avec des partenaires", explique Alain Trouillet, vice-président en charge de la formation et des relations internationales.


Une nouvelle graduate school ouvre ses portes : PATHS, Physical Activity, training and Health in Sport science. Elle sera dédiée au sport et à la santé, et "s’appuie évidemment sur le potentiel scientifique et académique du campus santé. Donc ce sont des spécialistes de ce domaine-là qui s’en occupent, pour développer à la fois de la formation et de la recherche, dans un domaine qui prend de plus en plus d’importance. Ça s’inscrit aussi dans le développement de tout ce qui tend à améliorer la santé des gens." Une soirée de lancement est prévue jeudi 19 septembre à partir de 18 heures sur le campus santé de l’UJM.


35 millions d'euros de travaux


Les étudiants de l’université stéphanoise ont pu faire leur rentrée sur un campus refait à neuf. Les travaux touchent quasiment à leur fin, le Bâtiment A du campus Tréfilerie est "une synthèse de ce qu’est une université." 3 000 m² de nouveaux locaux, et une fin définitive du chantier d’ici fin mai 2025, comme l’explique Stéphane Riou, vice-président de l’UJM. "Une longue période de travaux qui aura occasionné beaucoup de désagréments, qui se termine. Le bâtiment A est un lieu de vie, un lieu de restauration, de salles de cours, un lieu culturel car on y installe une scène culturelle. La dynamique de ce campus était de supprimer la circulation au sein du site et d’en faire un campus à l’américaine om les étudiants peuvent se relaxer." Au total, ce projet de rénovation a coûté près de 35 millions d'euros : 17 ont été financés par la Région, 7 par l’État, 1 par le Crous, 5 par l’université et 7 par la Métropole.


Des comptes dans le rouge


Au-delà du bâtiment A, l’université souhaite rénover le D. "Mais nous avons besoin d’une bonne dizaine de millions d’euros, ce que nous ne pouvons pas nous permettre car notre budget est trop serré." La réhabilitation du bâtiment se fera donc grâce à 10 millions d’euros, dont la moitié est financée par l’État.


L’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, connaît effectivement quelques difficultés financières. Sur un budget total de 167 millions d’euros, son déficit est estimé à 3 millions pour l’année 2024. "Nous avons du mal à équilibrer notre budget de cette année", confie Stéphane Riou, vice-président de l’UJM. Cela s’explique notamment par la surcharge salariale, à hauteur de 1 million et demi d’euros et le surcoût énergétique d’1.6 millions. "Nous allons devoir modérer nos dépenses pour amortir ce déficit." Florent Pigeon, le directeur de la structure, tient à rassurer : "nous sommes dans une situation financière compliquée, mais comme beaucoup d’autres universités en France."