8 mars : Plusieurs mobilisations dans la Loire pour demander l'égalité hommes/femmes
Publié : 8 mars 2024 à 6h13 par Amandine Rousset
Pour la première fois, les 9 organisations syndicales manifestent ensemble pour la journée internationale du droit des femmes. Le rendez-vous est donné à 11 heures devant la Bourse du Travail à Saint-Etienne, à 10h30 à Roanne devant la Sous-Préfecture.
"C’est une journée évidemment féministe mais qu’on n’espère pas seulement féminine." Les 9 organisations syndicales ont décidé de toutes se rassembler à Saint-Etienne pour lutter contre les inégalités entre les hommes et les femmes. C’est la première fois que l’intersyndicale se réunit, au complet, pour un 8 mars. A Saint-Etienne, une manifestation est prévue de 11 heures à 14 heures. Le cortège s’élancera de la Bourse du Travail, pour finir sur la place Jean-Jaurès. Un rendez-vous est aussi annoncé à Roanne à 10h30 devant la Sous-Préfecture.
Judith BRIAT-GALAZZO, de la commission égalité des droits de la CGT, insiste sur l’importance de cette mobilisation, tant sur le plan professionnel que personnel. "Bien sûr il y a la question de l’égalité salariale mais il y a aussi l’égalité dans la vie, qu’on doit gagner parce qu’on vit dans une société patriarcale et que la domination masculine s’étend sur différents plans. Que ce soit au travail, au niveau des violences sexistes et sexuelles que nous subissons en tant que femmes. Il y a aussi la question des inégalités des congés maternités, mais aussi des aspirations professionnelles que l’on peut avoir, de la sectorisation de certains métiers en fonction du genre."
1 femme sur 3 victime de harcèlement sexuel et sexiste
Quand la question de l’avancée du combat féministe en France est posée, sa réponse est claire : "Je pense qu’il avance dans les mentalités et aussi par l’action qu’on peut avoir au quotidien. Notre combat ne s’arrête pas au 8 mars. Il y a la parole qui s’ouvre, que ce soit au niveau des inégalités salariales de plus en plus, des conditions de travail, des violences qui sont subies. Il faut savoir qu’1 femme sur 3, au cours de sa carrière, rencontre du harcèlement sexuel et sexiste. Et grâce aux actions collectives qui sont mises en place, on obtient peu à peu l’égalité mais pour qu’on obtienne gain de cause il faut que l’implication soit collective pour changer ensemble la société."
Certains représentants syndicaux craignent un retour en arrière. Tandis que d’autres s’insurgent que l’on se pose encore ce type de questions en 2024.
"Quand vous voyez que pour avoir la pilule, c’est encore compliqué et ce n’est pas systématiquement remboursé par la sécurité sociale. Que pour avoir recours à une IVG il faut déjà trouver un hôpital et comme ils ferment ça devient compliqué. Et puis ensuite on voit que par exemple sur nos vêtements, pendant une rentrée scolaire on va nous expliquer qu’il faut porter une jupe qui est longue ou pas longue. Personnellement quand je vais étudier je ne veux pas qu’on regarde ma jupe, je veux simplement aller étudier. Un garçon on ne lui demande pas s’il amis un short ou un pantalon. En fait les femmes on décide toujours pour elles", explique Myriam Garcia de l’Union Syndicale Solidaires.
Cette journée du 8 mars s'inscrit dans un contexte particulier. Le Congrès a validé en début de semaine l'inscription de l'IVG, l'interruption volontaire de grossesse, dans la Constitution. La France est le premier pays à le faire dans le monde. La cérémonie d'officialisation a lieu ce vendredi midi au Ministère de la Justice.