Saint-Etienne : la police intervient 10 fois par jour pour des violences intra-familiales
Publié : 7 décembre 2023 à 7h46 par Amandine Rousset
Les photos de la campagne de sensibilisation alertent sur les violences
Crédit : Activ Radio
Les violences faites aux femmes ne cessent d’augmenter dans la Loire. C’est dans ce contexte, que le CLAV s’est réuni pour faire un bilan de l’année écoulée.
2 féminicides en 2022, contre 1 en 2023 dans la Loire. C’est ce qu’indique le préfet, Alexandre Rochatte, après la réunion annuelle du CLAV.
Le Comité local d’aide aux victimes se réunit tous les ans depuis sa création, après le 25 novembre (journée internationale de lutte contres les violences faites aux femmes ndlr). Il regroupe des associations, la justice et les services sociaux. L’objectif est d’harmoniser les moyens mis en place pour lutter contre les violences faites aux femmes, faire un bilan de l’année écoulée, et proposer de nouvelles initiatives.
"On travaille beaucoup sur le sujet, et on observe que la parole des femmes se libère de jour en jour. Les femmes osent davantage et franchissent le pas de porter plainte, affirme le préfet de la Loire. Nous voudrions aussi que l’accueil des victimes soit vu sous la forme d’un guichet unique. Que chaque association puisse prévenir les autres institutions et diriger les femmes vers les autorités compétentes pour les prendre en charge."
Alexandre Rochatte souhaite développer de nouveaux outils sur tout le département. L’ouverture d’un centre particulier à l’hôpital de Roanne qui s’est monté, autour d’une approche psychologique doublée de traitements médiaux, en faveur des victimes de violences, fait partie de ces initiatives. Tout comme l’unité, au CHU de Saint-Etienne, qui s’est ouverte à destination des enfants, afin d’entendre leur témoignage dans le cadre de violences intra-familiales.
Une campagne de sensibilisation par des victimes
Le CLAV en a aussi profité pour revenir sur la campagne de sensibilisation réalisée par le Collectif du 25 novembre, et des femmes victimes de violences. Ces dernières ont accepté d’être photographiées, puis affichées dans les transports en commun de Saint-Etienne, afin d’alerter sur les mauvais traitements subis. "Cette campagne était essentielle, on parle de sensibilisation, d’information et de libération de la parole. Il faut que ce sujet ne soit plus tabou. Il faut qu’il soit partagé et pour cela nous devons utiliser tous les supports possibles de communication", explique Alexandre Rochatte.