Les ventes de billets vers le soleil au départ de Saint-Étienne : ça redécolle

Publié : 12 avril 2024 à 7h47 par Camille Moreira

Plusieurs vols commerciaux vers la Grèce sont prévus en avril, au départ de l’aéroport Saint-Etienne Loire. L’activité commerciale a repris l’an dernier à Andrézieux-Bouthéon et depuis, elle ne cesse de se développer.

L’aéroport Saint-Etienne Loire est ouvert tous les jours et compte 22 000 mouvements à l’année. " Il y a des vols d’affaires, de loisirs, privés, de formations militaires, et des évacuations sanitaires ", raconte Stéphanie Manuguerra, directrice du syndicat mixte de l’aéroport.


Alors que les avions commerciaux avaient cessé de décoller, 3 vols sont de nouveaux partis complets d’Andrézieux-Bouthéon, en 2023. Delphine Marnat, la responsable de développement de l’aéroport ajoute : " De ce succès, on a pu toucher plus de tours opérateurs qui se sont intéressés à la provenance de Saint-Etienne et en 2024 on a 8 vols de programmés vers des destinations variées ".


Décollage imminent pour la Grèce


En avril, deux avions décolleront de l’aéroport de Saint-Etienne Loire, direction la Grèce. " C’est un petit aéroport qui a tout d’un grand, ça présente de nombreux avantages, déjà le parking est gratuit, c’est service de proximité et de qualité, nous-mêmes, on fait l’assistance de nos clients sur place, le jour du départ", indique Philippe Gaillard, le gérant de l’agence de voyage Vitamines Vacances.


" On a été le principal pourvoyeur de clients sur les vols d’avril et début mai, au total, c'est 500 clients qui vont partir en Crète ou à Rhodes". Les séjours vendus comprennent le vol, 8 jours et 7 nuits dans un hôtel 4 ou 5 étoiles en "all inclusive" et les transferts A/R de l’aéroport jusqu’à l’hôtel, une fois sur place.


Selon le chef d’entreprise, les séjours vendus au départ d’Andrézieux ont la cote : " La clientèle est contente et réclame des vols". De quoi espérer une augmentation du trafic aérien ligérien.


" Vitamines Vacances continuera de proposer des vols vers Rhodes et la Crète et de nouvelles destinations l’année prochaine, comme d’autres Iles Grecques, les Baléares, le Monténégro et surement vers l’Égypte et Madère. "

Le principe de l’offre et de la demande


Delphine Marnat insiste : "L’objectif est de ne faire que ce qui va convenir au territoire en augmentant progressivement les offres pour pouvoir se calquer sur les demandes". En octobre prochain, 3 départs sont prévus et commencent à se remplir. "L’engouement est le même que l’année dernière avec, en plus, un retour d’expérience".


Ce succès permet de prévoir plus de vols et de proposer plus de destinations d’année en année. "Pour l’instant, une dizaine de vols, certains pour l’année prochaine et d’autres sont en programmation".


Un aéroport à taille humaine


" Notre offre sur Saint-Etienne vient se poser en complémentarité de celles des autres aéroports ", précise Stéphanie Manuguerra. La piste d’atterrissage est longue de 2,3 km, ce qui ne permet pas aux vols longs-courriers commerciaux de se poser. Mais chaque inconvénient présente un avantage. " En 100 mètres, on passe de sa voiture aux pieds de l’avion". Côté contrôles, rien ne diffère d’un autre aéroport, mais aucune base d’avion ne se trouve à Saint-Etienne.


Des perspectives d’évolution


"L’aéroport doit trouver sa juste place, car il est fondamental pour le développement et le rayonnement du territoire ", indique la directrice. Cela semble être en bonne voie puisque côté vols d’affaires, l’aéroport accueillera dès juin un avion, qui sera disponible à la location par les entreprises comme un taxi aérien, qui pourra partir à l’heure souhaitée jusqu’à la destination voulue.


Pour le commercial, d'ici à 2 à 3 ans, des lignes régulières devraient être mises en place permettant la vente de billets seuls.