Rugbyman à Andrézieux-Bouthéon, il va rejoindre l’Arménie à vélo

27 mai 2024 à 14h00 par Amandine Rousset

Il s'est entraîné tous les jours, en parallèle du rugby.

Crédit : Photo fournie par Paco Panossian

Paco Panossian part de Montélimar ce lundi. Avec 2 objectifs : atteindre le village d’Azatamout et récolter des fonds pour l’association Mémoire et Culture Arménienne.

Parcourir des milliers de kilomètres à vélo, c’est le défi que s’est lancé le rugbyman Paco Panossian. Le jeune homme de 26 ans évolue au club d’Andrézieux-Bouthéon, et a souhaité renouer avec ses racines arméniennes. Son grand-père paternel a fui l’Arménie, et s’est réfugié à Montélimar en 1924. Le sportif va donc relier la ville d’accueil de son papi, au village arménien d’Azatamout, à vélo. Le grand départ est prévu pour ce lundi 27 mai. Mais la date de retour, elle, reste encore floue.


"Le vélo ce n’est pas du tout mon sport. Ce sont des efforts qui sont vachement différents de ceux du rugby, donc je me suis quand même pas mal entraîné. J’aimerais faire 80 kilomètres par jour, sur une distance de 5 000 kilomètres environ, à parcourir. Donc je me donne entre 2 mois et 2 mois et demi pour rejoindre Azatamout", explique Paco Panossian.


Ce projet, il le réalise aussi pour l’association Mémoire et Culture Arménienne, dans laquelle il est bénévole actif. Lors de son voyage humanitaire le rugbyman espère récolter des fonds. "Les dons financiers nous permettent de mettre en place des bourses pour les étudiants qui sortent du bac et veulent aller en école supérieure dans la capitale. Ils ont quand même très peu de ressources, donc ça leur apporte une bonne aide. On fait aussi des rénovations de classes, des achats de matériel, etc." Avant son départ, Paco Panossian a réussi à amasser plus de 30 000 euros. Couvrant ainsi ses frais, et les denrées pour Azatamout. Une cagnotte a été lancée en ligne.


Ambiance Pékin express


Lors de son voyage à vélo, le jeune homme ne pourra compter que sur lui-même. "C’est un peu l’inconnu, c’est un peu l’ambiance Pékin express (rires). Je vais essayer de me faire héberger quand même. Et puis les réseaux sociaux me donnent quand même pas mal de force, surtout beaucoup de contacts. J’aimerai quand même habiter souvent chez l’habitant, pour prendre une douche par exemple, avoir un peu plus de confort et me faire offrir à manger (rires)."


Avant de partir à l’aventure, Paco Panossian a dû se préparer, tant sur le plan physique que psychologique.



"Un de mes soucis était de me dire comment je vais trouver de l’énergie, me dépasser, faire de l’effort dans l’inconfort. Par exemple, si je passe une journée avec de la pluie, du vent de face, beaucoup de montées, où j’ai dû me doucher dans une rivière, mal manger et mal dormir. Comment le lendemain je vais réussir à me relever, et à repartir pour 80 kilomètres. C’est ce qui m’inquiète toujours un peu. Et donc avec une coach on a travaillé là-dessus. En essayant par exemple de garder tous les moments satisfaisants de la journée, comme une boulangerie qui m’offre un sandwich, les rencontres que je ferai, etc. J’essaie donc de me formater, et de penser différemment, pour avoir une approche différente du confort et de l’inconfort."



Sur place, le sportif espère rester une semaine. Puis le retour sera moins fatigant : il rentrera en avion.