Le tribunal de commerce de Saint-Etienne a finalement choisi le Chinois KTK comme repreneur de Saira Seats, le fabricant de sièges pour le ferroviaire d'Andrézieux-Bouthéon. Son offre de reprise et son projet industriel ont été préférés, mardi, à ceux des Français Barat et Compin.
La balle dans le camp de Bercy
KTK a toutefois annoncé qu'il renoncera à l'achat des actions de la société, pour lequel il a proposé 7 millions d'euros, s'il n'a pas reçu à la mi-novembre le feu vert de Bercy pour investir dans cette entreprise. La décision du tribunal de commerce a été rendue sans l'avis du ministère de l'économie, qui n'a pas été donné dans les temps.En attendant, la présentation des projets industriels de chaque candidat aux 112 salariés en CDI et CDD de l'entreprise ligérienne s'est conclue par un vote en faveur de KTK qui a recueilli 84% des suffrages, contre 9% pour Barat et 7% pour Compin.Pas de licenciement et une extension du site
L'équipementier asiatique est prêt à débourser immédiatement une quinzaine de millions d'euros pour acquérir sa première unité industrielle et de R&D sur le continent européen. Outre le rachat des titres, il propose de régler immédiatement aux créanciers l'intégralité des 5 millions de passif pour que la société sorte de sa procédure de sauvegarde, tout en apportant 3 millions de trésorerie en comptes courants bloqués.KTK s'est engagé, selon nos informations, à ne procéder à aucun licenciement pendant cinq ans et a prévu de recruter une trentaine de personnes (en production et bureau d'études) d'ici 2020. Il affirme aussi avoir budgété six millions d'investissements pour une extension de 3.000 mètres carrés de l'usine d'Andrézieux-Bouthéon, l'acquisition de nouvelles machines et l'installation d'un laboratoire d'essai.Le groupe familial chinois a réalisé l'an dernier un chiffre d'affaires de 1,5 milliard d'euros, avec 9.000 salariés.