L'aéroport d'Andrézieux-Bouthéon n'a plus de vols commerciaux

Publié : 28 octobre 2017 à 18h58 par Clémence DUBOIS TEXEREAU

Le tout dernier avion de la compagnie low-cost Ryanair en provenance de Fès s'est posé ce samedi peu après 11h sur la piste de l'aéroport de Saint-Etienne Loire, à Andrézieux. Puis, il a redécollé pour la dernière fois en direction du Maroc. Ce 28 octobre marque donc la fin des vols commerciaux à bas coûts sur la plateforme ligérienne.

Les 20 agents de la sécurité dans le flou

Une journée pas comme les autres pour les personnels de l'aéroports, notamment la vingtaine d'agents chargés de la sécurité et des contrôles à l'embarquement. A partir de maintenant, ils sont sans activité. Leur employeur, la société ASA basée à La Réunion, n'a pas vraiment anticipé la fin des vols low-cost. Pour ceux qui étaient en CDD, leur contrat s'achèvera normalement. Les autres se sont vus proposer des formations et des reclassements vers d'autres aéroports. Mais tous ne sont pas d'accord avec cette option et attendent donc un licenciement économique pour pouvoir rechercher du travail ailleurs. Nadil est l'un de ces agents, il témoigne au micro d'ACTIVQuant aux personnels d'accueil et d'entretien de la piste, ils restent pour l'instant employés par l'aéroport de Saint-Etienne Loire. Mais jusqu'à quand ? L'actuel directeur du site, lui, sera rapidement repositionné à Lyon, au siège de la CCI Métropolitaine. Lors de la prochaine réunion du Syndicat mixte de l'aéroport, les élus et les acteurs économiques devront se décider sur la stratégie à mettre en place pour que cet aéroport reste un aéroport.

Côté voyageurs ?

Pour les voyageurs, aussi, la pilule a du mal à passer. Imad habite à Clermont-Frerrand. Il empruntait régulièrement la liaison Saint-Etienne / FèsQuant à l'agence de voyage Vitamine Vacances, elle reste dans l'aéroport. Pas de déménagement. Son patron, Philippe Gaillard, ne croit pas vraiment à une solution miracle pour faire revivre le site