Inflation, prix de l'énergie, retraites ... ce qu'il faut retenir de l'interview d'Emmanuel Macron
Publié : 27 octobre 2022 à 7h55 par Clémence Dubois Texereau
Macron
Crédit : Capture d'écran
Le Chef de l'Etat était l'invité de l'émission l'Evénement sur France 2.
Il a évoqué la politique intérieure pendant plus d'une heure. Emmanuel Macron était l'invité de France 2 ce mercredi soir dans l'émission l'Evénement. On fait le point sur les infos à retenir.
L'inflation
Face à l'inflation, Emmanuel Macron a rappelé que l'indexation des salaires sur la hausse des prix n'était pas à l'ordre du jour.
Je crois à la France du travail et du mérite. (...). La solution n’est pas de réindexer les salaires sur l’augmentation.
Des prix "raisonnables" sur l'énergie pour les PME et collectivités
Le Président a assuré que les aides accordées aux Français allaient se poursuivre alors que le prix du gaz et de l'électricité devrait augmenter de 15% dans les premiers mois. Le gouvernement prévoit notamment un renforcement des dispositifs pour les étudiants notamment et de manière plus large, des aides ciblées pour "protéger les plus faibles".
Emmanuel Macron a également évoqué son souhait de ne pas voir cette augmentation des prix de l'énergie se propager au monde de l'industrie. Par conséquent, les aides accordées aux PME et aux collectivités seront les mêmes que celles accordées aux ménages. Il annonce également la mise en place d'un mécanisme "pour amortir les augmentations" présenté vendredi pour les PME qui ont des besoins énergétiques importants et notamment les boulangers ou les agriculteurs.
La réforme des retraites
Le Chef de l'Etat est revenu sur la réforme des retraites, l'une de ses promesses de campagne. Il a réaffirmé vouloir repousser l'âge de départ à la retraite à 65 ans d'ici 2035.
À partir de l’été 2023, on devra décaler l’âge légal de départ de quatre mois par an. Donc à horizon 2025 on passera à 63 ans, horizon 2028 à 64 ans et à horizon 2031 à 65 ans.
Le Président a toutefois ouvert la porte à de possibles négociations sur le sujet. Il ne se dit pas contre un départ à 64 ans mais à condition d'allonger le temps de cotisation. On le rappelle le projet de loi de réforme des retraites doit arriver devant l'Assemblée en janvier prochain.
Lutte contre les déserts médicaux
Alors qu'il est parfois difficile de trouver un médecin, Emmanuel Macron annonce que les médecins qui arrivent à la retraite pourront continuer à travailler.
On a 25% de nos médecins généralistes qui ont plus de 60 ans. Tous les médecins qui arrivent à la retraite, on va leur permettre de prendre leur retraite, mais au premier jour de leur retraite, ils pourront continuer à exercer leur activité en touchant l'intégralité de leurs revenus sans cotisations retraites
Notre dossier sur les déserts médicaux dans la Loire est à retrouver ici.
Une alliance avec LR
Le Président a été questionné sur les récents recours au 49.3 à l'Assemblée et les motions de censure déposées par la NUPES et le RN. On le rappelle le RN a voté la motion de censure de la NUPES. Emmanuel Macron a fustigé "cette alliance des extrêmes".
Il a également évoqué un possible accord avec les députés LR.
Je pense qu’avec ces parlementaires-là, qui aujourd’hui ne sont pas dans la majorité, le gouvernement et la majorité à l’Assemblée ont intérêt à travailler pour passer la réforme sur le travail, la réforme sur les retraites, la réforme sur l’immigration que nous allons faire, la réforme que nous allons faire sur les énergies renouvelable. Et oui, je souhaite qu’il y ait une alliance.
- Une réforme de la loi sur l'obligation de quitter le territoire français
Le Chef de l'Etat a été questionné sur l'affaire Lola, cette adolescente de 12 ans retrouvée dans une malle à Paris. Le Chef de l'Etat a confirmé sa volonté de réformer la loi sur les OQTF, les obligations de quitter le territoire français.
Nous devons réformer en profondeur nos lois pour pouvoir mieux accueillir ceux qu’on veut accueillir et pouvoir plus vite raccompagner dans leur pays les autres
Le Président a enfin rappelé qu’il ne ferait "jamais un lien existentiel entre immigration et insécurité".