Gilles Rossary-Lenglet : "Je ne fais pas ça pour être un martyr, mais parce qu'il faut être responsable"

12h33 par Amandine Rousset

Gilles Rossary-Lenglet est au kiosque de Saint-Étienne

Crédit : Activ Radio

Il a entamé une grève de la faim pour faire entendre sa voix et demander au Premier ministre "d'enclencher le processus permettant d'avoir une vraie élection municipale" à Saint-Étienne.

"Est-ce que la honte est le début de la morale ?". Gilles Rossary-Lenglet pose la question, alors qu'il a entamé une grève de la faim depuis ce jeudi 17 octobre au matin. L'homme, atteint de diabète, espère que le maire, Gaël Perdriau, sera révoqué. Il a même envoyé une lettre au Premier ministre lui demandant "d'enclencher le processus permettant d'avoir une vraie élection municipale dans les trois mois comme le veut le code électoral."


Gilles Rossary-Lenglet est donc installé, avec des couvertures et un coussin, sous le kiosque de la place Jean-Jaurès et compte y rester tant que sa santé le lui permettra. "Je ne fais pas ça pour être un martyr, ou pour être un héros, je le fais parce qu'il faut être responsable. Je n'arrive pas à comprendre l'apathie des Stéphanois. Ce que je demande ce n'est pas le chaos, mais de nouvelles élections."


Il nous a confié que sa première nuit avait été compliquée, en raison de l'humidité. Celui qui avait déclenché l'affaire dite de la vidéo intime, s'autorise seulement à boire, et à prendre du sucre en sachet en cas d'hypoglycémie. Conscient qu'il risque de graves problèmes de santé, Gilles Rossary-Lenglet est déterminé à continuer sa grève de la faim. "Je ne suis pas important dans cette histoire, c'est pour ça que j'accpete de prendre le risque de mourir. Ce qui est important ce sont les faits. Comment le Premier ministre peut soutenir un maire mis en examen pour associations de malfaiteurs. Ce que nous subissons à Saint-Étienne il nous faudra 10 ans pour s'en remettre."