Gaël Perdriau réfute les accusations de la chambre régionale des comptes
Publié : 28 mai 2024 à 7h54 par Amandine Rousset
Le conseil municipal du 27 mai 2024
Crédit : Activ Radio
Il lui est reproché d'utiliser des sondages d'opinion, pour des intérêts politiques et pour 100 000 euros sur 5 ans. De son côté, Pierrick Courbon a défendu le rapport.
Il a été évoqué en avant-dernier point du conseil municipal, ce lundi 27 mai. Le rapport de la Chambre régionale des comptes fait polémique à Saint-Etienne. Il pointe du doigt les dépenses de la Ville pour des sondages, réalisés entre 2018 et 2022. Ils auraient coûté 100 000 euros et certains ne se concentreraient pas uniquement sur le "climat municipal" stéphanois, mais induiraient des questions à caractère politique. Accusation que le maire, Gaël Perdriau, réfute.
"Quand on regarde les chiffres plus précisemment, je ne sais pas d'où viennent ces 100 000 euros. Sur 5 ans ce sont 80 000 euros qui ont été dépensés, sur des questions du quotidien, par exemple "comment les Stéphanois jugent le travail de la municipalité en matière de propreté, de transports en commun", etc. Aucune question n'a une visée politique ou électoraliste."
Du côté de l'opposition, Pierrick Courbon ne s'étonne pas des conclusions émises par la Chambre régionale des comptes. "Nous n'avons pas été extrêmement surpris, tant certains éléments font écho à des interventions qui ont été les nôtres depuis de nombreuses années. Sur le caractère débordant d'une communication qui prend souvent le dessus sur l'action publique concrète, pour un coût exorbitant. Autant vous êtes très critiques sur le travail de la chambre et de ses magistrats, autant pour nous il est quelque part rassurant de voir que des magistrats extérieurs paratagent nos analyses."
D'autres aspects sont aussi mis en évidence dans le rapport, comme le loyer de la maison de la métropole à Paris, ou l'attribution des places pour les matchs de l'ASSE.
Une redevance pour une ville plus propre
Dans les autres points abordés lors du conseil municipal : celui de la propreté de la ville. Pour rendre les rues de Saint-Etienne moins sales, la majorité propose une redevance. Elle viendrait remplacer les amendes, et permettrait à la municipalité de fixer des tarifs plus dissusasifs pour les récalcitrants. "En établissant une redevance, ça permet à nos agenst, d'émettre en direct une somme qu'on enverra à la personne qui est en infraction. Et nous pourrons la percevoir plus rapidement, sans passer par l'officier du minstère public. Ces redevances correspondent à peu près à un montant qui couvre une grosse partie des frais engendrés." Il faudra donc payer 135 euros pour les dépôts sauvages, 200 euros pour les dépôts de déchets polluants et 80 euros pour des containers disposés au milieu des trottoirs ou des routes. Au total, la ville de Saint-Etienne compte 3 200 poubelles. Cette redevance devrait s'appliquer dès la rentrée scolaire prochaine, soit en septembre 2024.