Une hotline est ouverte depuis le 25 mars pour les maisons de retraite qui se posent des questions ou rencontrent des difficultés
Un champ d'action de 45 à 50 EHPAD
Au bout du fil : des médecins et soignants du CHU de Saint-Etienne qui composent cette équipe médicale, susceptible d'intervenir sur place. Le téléphone sonne beaucoup et les raisons sont multiples selon le Professeur Thomas Célarier, coordinateur : "les structures se demandent par exemple si un patient positif au covid a besoin d'une hospitalisation. D'autres se sentent en difficulté avec plusieurs cas et demandent une visite pour les aider." Il s'agit donc d'un travail de prévention et de terrain avec la création en urgence d'une véritable filière "covid Ehpad" qui a la capacité de renseigner les structures 7 jours sur 7. Les médecins gériatres peuvent prescrire aussi des infirmiers libéraux en cas de problème en soirée ou la nuit.Une maison de retraite est un lieu de vie et non un lieu de soin
Il est important de comprendre qu'une maison de retraite est un lieu de vie et pas un lieu de soin : "à partir de 4 ou 5 cas, ça devient très compliqué... il n'y a pas d'oxygène au mur, la logistique est totalement différente, les charges en soin augmentent". Les EHPAD sont médicalisés mais de "façon light" d'où le besoin de solliciter l'ensemble du système de soin. Par ailleurs, le Pr Célarier ne veut pas tomber dans la stigmatisation des structures : "c'est la faute à pas de chance, il ne faut pas tomber dans le côté négatif. Il n'y a pas de bonne ou mauvaise EHPAD." Globalement, quelle est la situation ? Quelques établissements enregistrent un certain nombre de cas et de décès. Beaucoup ont 1 ou 2 cas mais sans épidémie. D'autres sont totalement vierge. "La situation est quoi qu'il en soit inquiétante. Toutes les structures sont très vigilantes et font le maximum pour repérer les premiers signes." Les EHPAD font face à une pénurie de surblouse : les dons sont les bienvenus.Interview en intégralité :