Catastrophe de Brétigny-sur-Orge : la SNCF reconnue coupable d'homicides
Publié : 26 octobre 2022 à 14h27 par Clara Giannitelli
TGV SNCF
Crédit : TGV SNCF Pixabay
Le tribunal d’Évry a reconnu, ce mercredi, la SNCF comme seule coupable d’homicides et blessures involontaires, neuf ans après le déraillement d’un train en gare de Brétigny-sur-Orge en Essonne.
La SNCF a été condamnée à une amende de 300 000 euros. La présidente du tribunal a acté la relaxe des deux autres prévenus : un ancien cadre cheminot, qui avait effectué la dernière tournée de surveillance huit jours avant le drame, ainsi que le gestionnaire des voies SNCF Réseau. Cette décision vient clore huit semaines de procès, où cinq semaines avaient été consacrées aux débats techniques. Dans son réquisitoire, le procureur avait demandé une peine de 450 000 euros contre la SNCF. Un drame qui avait tué sept personnes et fait des centaines de blessés.
Un accident qui remonte à 2013
Le 12 juillet 2013, à 17 h 11, le pivotement d'une éclisse, sorte de grosse agrafe joignant deux rails, avait provoqué le déraillement de l'Intercité Paris-Limoges, à Brétigny, au sud de Paris. Ce pivotement est, selon le tribunal, la conséquence de l'évolution d'une fissure dans l'un des cœurs de l'appareil de voie mis en cause, une fissure détectée en 2008, mais mal suivie pendant cinq ans. "Cette négligence du suivi du cœur est en lien certain avec le déraillement", a déclaré la présidente du tribunal, balayant la défense de la SNCF qui expliqué l'accident par un défaut indécelable de l'acier.