Un mouvement de grève du côté de Casino
9 janvier 2024 à 8h14 par Clémence Dubois Texereau
L'intersyndicale s'est réunie devant Casino le 5 décembre
Crédit : Activ Radio
Le mouvement est reconductible jusqu'au 5 février.
Ils font entendre leur colère. Un préavis de grève a été déposé du côté de Casino dès ce mardi et jusqu'au 5 février. Annonce faite par l'intersyndicale ce lundi suite à une réunion entre les représentants du personnel.
En cause : la situation actuelle du groupe. On le rappelle, l'enseigne stéphanoise cumule une dette de 10 à 12 milliards d'euros. Casino est aussi en "négociations exclusives" avec Auchan et Intermarché pour vendre 313 supermarchés et hypermarchés. Les syndicats eux craignent une " casse sociale sans précédent".
On ignore encore si tout le groupe est concerné à savoir : le siège, les magasins et les entrepôts mais l'annonce de la grève a été faite alors que la Commission européenne vient de donner son feu vert pour la reprise de Casino par Daniel Kretinsky et alors que les créanciers doivent voter un plan de sauvegarde accélérée.
Jean-Pierre Taite demande une commission d'enquête parlementaire
Dans le même temps, le député et Président des Républicains dans la Loire, Jean-Pierre Taite lui demande l'ouverture "en urgence" d'une commission d'enquête parlementaire concernant Casino "face à la faillite annoncée".
L'intiative est soutenue par plusieurs députés notamment Sylvie Bonnet ou encore Antoine Vermorel mais aussi par le président du Département Georges Ziegler.
Le but de cette commission : " mener une enquête sur les dysfonctionnements de l'autorité des marché et du parquet financier ainsi que sur d'éventuelles protections et soutiens abusifs des établissements bancaires alors qu'ils étaient saisis sur les malversations et la future banqueroute de Casino mais aussi émettre des propositions et des recommandations afin d'éviter de futurs démantèlements des groupes historiques nationaux et leurs lourdes conséquences sur l'emploi".
Il indique enfin que "seule une démarche officielle peut obliger le Gouvernement à se mouiller dans ce dossier épineux que nous portons auijjourd'hui".