Agriculteurs : Une centaine de tracteurs à Saint-Étienne
Publié : 20 novembre 2024 à 22h22 par Amandine Rousset
Les agriculteurs se sont mobilisés pendant 4 soirs d'affilés
Crédit : Activ Radio
Ils étaient près de 200, selon la FDSEA, à manifester dans les rues stéphanoises ce mercredi 20 novembre au soir. Dire "Non au Mercosur" et protéger l'agriculture française et locale restent leurs priorités.
"L'ensemble des produits de l'agriculture française sont fait dans les normes les plus sévères au niveau mondial. Si vous consommer le produit français, vous avez la garantie que ces normes sont respectées, mais pas si ce sont des produits importés en Europe." Les agriculteurs se sont à nouveau mobilisés ce mercredi 20 novembre au soir. Après 3 soirs de mobilisation dans le reste de la Loire, ils ont mis le cap sur Saint-Étienne afin de faire entendre leur colère. Les messages restent les mêmes : "Non au Mercosur", une protection plus accrue de l'agriculture française et locale, plus de fermeté du gouvernement sur les normes en vigueur, et la possibilité de vivre de son métier sur le long terme.
Une centaine de tracteurs étaient présents devant le stade Geoffroy Guichard, ainsi que 200 manifestants selon la FDSEA. Le convoi est parti aux alentours de 20 heures 30, direction la Préfecture de la Loire. Au sein du convoi, certains manifestants pointent du doigt des injustices. "Qui accepterait de courir un marathon avec deux poids dans chacune des mains en pensant gagner ? Ce n'est pas possible. On ne peut pas arriver à gagner, on ne peut pas vivre décemment si on a des produits importés à très bas prix. On ne pourra pas vivre de nos revenus", explique Mickaël Mazenod, arboriculteur à Saint-Priest-en-Jarez. D'autres ajoutent : "C'est pas normal car il n'y a aucun contrôle. Le consommateur va manger n'importe quoi, sans le savoir." "En tant que consommateur et citoyen, aussi, je n'ai pas envie que mes enfansts se retrouvent avec de la viande aux hormones à la cantine."
Une rencontre avec le Préfet était prévue en fin de soirée. Des mobilisations la semaine prochaine ne sont pas à exclure, cela dépendra des discussions à l'Assemblée nationale de ce mardi 26 novembre, et des avancées sur l'accord de libre échange.