Un nouveau camion-citerne pour les pompiers de la Loire

Les fortes chaleurs réapparaissent sur le teritoire ligérien. Ce mardi 18 juin, presque 30 degrés sont notamment attendus du côté de Saint-Etienne. Et la semaine dernière, un incendie a ravagé plus de 600 hectares de végétation dans le massif des Maures, du côté du Var. Le SDIS de la Loire se prépare donc à combattre le feu. 

Les pompiers ligériens se sont dotés d’un nouvel engin : un camion-citerne à grande capacité mousse. Il peut contenir 9 000 litres d’eau, et a coûté 400 000 euros, dont les deux tiers ont été financés par l’Etat. Destiné au secteur de Montbrison, cet engin polyvalent permet de venir en appui pour les feux industriels. Grâce aux émulseurs, et à la mousse propulsée des lances, ce camion pourra s’attaquer aux produits plastiques. Jean-Baptiste Merley, référent départemental des feux de forêt explique que ce camion a 2 fonctions principales.

"On a un canon qui est porté sur le haut du véhicule, il a un débit de 4 000 litres par minutes. Donc il a une grosse force de frappe, il peut traiter des feux industriels, à grande distance, il peut permettre sur un feu de forêt de traiter des lisières ou un front de flammes important. Et la deuxième mission c’est cette fonction de porteur d’eau, avec la piscine pliable qui peut contenir 13 000 litres d’eau. En forêt notamment, on n’a pas forcément de points d’eau ou de réserves incendie partout. Donc on pose la piscine, on vide le camion dedans, il repart chercher de l’eau, et entre temps nos camions citernes viennent s’approvisionner dans la piscine et continue leur mission d’extinction."

L’eau devient une réelle problématique pour les pompiers

Déjà 2 autres camion-citerne à grande capacité mousse sont en service dans le département de la Loire : 1 à Roanne et le second à Saint-Étienne La Métare. Un quatrième véhicule, identique, devrait être déployé dans les prochains mois. Les conditions climatiques, et la sécheresse qui touche la France, obligent les pompiers stéphanois à revoir certains équipements. Le débit de certaines lances est par exemple passé de 500 litres par minute à 250. "Mais si le front de flammes est trop important, on peut facilement repasser à 500 litres par minute", explique Jean-Baptiste Merley.

"Il faudra aller chercher l’eau de plus en plus loin. Donc il faut qu’on trouve des solutions tampons, entre guillemets, le temps qu’on aille chercher notre eau, pour qu’on puisse continuer l’action d’extinction en même temps. Mais on a aussi en tête, en permanence, le fait de mesurer notre capacité en eau et d’essayer de l’utiliser à bon escient. Un exemple très concret sur nos camions feux de forêt : on a réduit le débit de nos lances pour être aussi efficace avec moins d’eau. C’est une vraie problématique, tant dans sa préservation que son utilisation."

Le nouvel engin des sapeurs-pompiers a une portée de 70 mètres. Il n’est pas amené à se déplacer dans le Sud, mais pourrait sortir dans le Puy de Dôme.