Rentrée scolaire : les grands enjeux dans la Loire

Publié : 4 septembre 2023 à 6h09 par Nicolas Georgeault

Les enfants font leur rentrée scolaire à l'école de la Tarentaize
Les enfants font leur rentrée scolaire à l'école de la Tarentaize
Crédit : Activ Radio

Alors que les élèves retrouvent le chemin de l’école ce lundi, plusieurs grands enjeux se dessinent pour les syndicats enseignants.

Quel carte scolaire pour cette rentrée 2023 ?

Environ 61 000 élèves sont concernés par cette rentrée dans la Loire, soit 777 de moins que l’an passé. « Le rectorat a donné zéro création de poste cette année. Il y a des ouvertures de classes dans certaines écoles, c’est donc que des fermetures ont lieu dans d’autres écoles » dénonce Yves Bornard, le co-secrétaire de la FSU-Sniupp dans la Loire.

Cette année aura la particularité d’avoir « certaines écoles en comptage pour envisager un enseignant qui prendrait une classe. En revanche, il n’y aura pas de fermeture nous a assuré l’inspecteur d’académie. » 

Du côté du BAC, les cartes sont rebattues. Les épreuves de spécialités vont se faire en juin (contre mars l'année dernière ndlr) et la notation sera différente sur Parcoursup. 

Des remplacements qui font douter et des regrets sur les salaires 

Concernant les absences de courtes durées des professeurs, c’est-à-dire moins de quinze jours, le gouvernement veut recourir à des « séquences numériques » et à un « pacte enseignant ». Concrètement, ce pacte « ferait en sorte que des enseignants qui seraient absents pourraient être remplacés par des collègues en interne dans les établissements. »

Mais là où le bât blesse pour Emmanuelle Richard, secrétaire départemental du SNES-FSU c’est que « ce ne seront pas forcément des enseignants qui remplaceront d’autres enseignants. Il y a tromperie sur le mot de remplacement. » 

Les professeurs vont voir leurs salaires augmenter de 5,5%. Une augmentation loin des 10% promis par Emmanuel Macron regrette le FSU ligérien, et qui, petite subtilité, comprend la revalorisation du point d’indice de 1,5%. Déjà actée en juillet, cette hausse salariale est automatique. Elle permet aux salaires d’être en adéquation avec l’inflation même si cette dernière est bien plus élevée avec une hausse de 4,8% en juillet.

Quelle place pour le handicap ?

En trois ans, le nombre d'enfants notifiés pour aller en IME, les Instituts médicoéducatifs a doublé. En juin, 237 élèves handicapés étaient concernés par le manque de place. La bonne nouvelle vient plutôt du côté des sections ULIS. Quatre classes de ces unités localisées pour l'inclusion scolaire vont ouvrir dans la Loire.

Le harcèlement scolaire une "priorité"

Le harcèlement scolaire est « la priorité absolue » avait annoncé l’ex-ministre de l’Education Nationale, Pap Ndiaye. Un référent harcèlement doit être mis en place tandis qu’un élève harceleur pourra être changé d’école a annoncé le gouvernement. Des annonces autour desquelles règnent toujours un certain flou admettent les membres de la FSU.

L’abaya, la polémique de la rentrée

L’abaya, cette longue robe issue de la tradition des pays du Golfe Persique et maghrébin, a agité les débats. Son interdiction par le nouveau ministre de l’Education, Gabriel Attal, a mis le vêtement sous les feux médiatiques. Mais si « c’est un vrai sujet » pour Emmanuelle Richard, secrétaire départemental du SNES-FSU il y a « des enjeux plus importants » souligne-t-elle. « Nous avons peu d’alertes » sur ces sujets de laïcité précise Yves Bornard.


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