Mobilisation des agriculteurs : les contrôles sur l’origine des produits ont bien augmenté

Publié : 15 février 2024 à 6h08 par Marny Poyet

Contrôle sur l'origine des produits à l'Intermarché de l'Horme par la DDPP
La DDPP est passé de 50 contrôles en 2023 à 30 contrôles ces 15 derniers jours
Crédit : Activ RADIO

Cette demande venait du Premier Ministre suite aux revendications des agriculteurs de ce début d'année. L’augmentation des contrôles sur l’origine des produits français a bien eu lieu. Ce mardi, c’est l’Intermarché de l’Horme qui était concerné.

C’est sans encombre que l’Intermarché de l’Horme ressort de cette intervention de la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP). L’établissement avait déjà vécu un contrôle avant les fêtes de fin d’année. Mais, depuis la mobilisation des agriculteurs, Gabriel Attal avait demandé une augmentation qui a bien été effectuée. "On est passé de 50 contrôles en 2023 à 30 ces deux dernières semaines", affirme le directeur de la DDPP.

Les deux inspectrices qui se sont chargées du contrôle à l’Horme sont spécialisées dans la viande pour Charline BECHARD et les fruits et légumes pour Sherybell MBOUNGOU. "L’accent a été mis sur la traçabilité de ce type de produits, car nous sommes une région rurale", indique la première. "Nous insistons davantage sur la traçabilité des produits français depuis les annonces de Gabriel Attal", complète la seconde.

Pour le contrôle de cet Intermarché, seulement une bâche a été relevée comme anomalie. "La bâche indique des bananes françaises et au-dessus des bananes de Colombie sont aussi présentes. Mais ce n’est rien de grave, car le pays d’origine est tout de même indiqué à côté", décrit Sherybell MBOUNGOU.

Contrôle sur l'origine des produits à l'Intermarché de l'Horme par la DDPP
Seulement une bâche a été désignée comme légère anomalie à l’Intermarché de l’Horme
Crédit : Activ RADIO

En premier lieu, le rôle de ces inspectrices, ce n’est pas d’agir en faveur des agriculteurs, mais plutôt pour les consommateurs. "Il faut que l’origine des produits soit lisible. Il ne doit y avoir aucune confusion possible pour que l’information soit parfaite", explique Charline BECHARD.

Après leurs enquêtes, en cas de fraude, c’est aux inspecteurs d’évaluer la gravité et, en fonction, de répondre de la meilleure des façons. Plusieurs options sont possibles : des poursuites pédagogiques ou avertissements, des mesures de polices administratives qui exigent que l’établissement se mette en conformité dans un délai imparti et enfin, dans le pire des cas, cela peut aller jusqu’au procès-verbal.

En plus des supermarchés, la DDPP intervient aussi dans les magasins de producteurs. "L’indication d’un producteur local est facultative, ce qui est le plus important pour nous, c’est le pays d’origine. On se soucie après de la ville de fabrication comme pour ces pommes de Cellieu", explique Sherybell MBOUNGOU.

Au-delà de contrôler l’origine des produits, leur travail s’élargit à la vérification des dates de péremption ou encore de la qualité de l’emballage de certains produits.


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