La Loire s’invite à Roland Garros

"On ressent une grande satisfaction." Tels sont les mots de Joël Lemoine, directeur général de Tôlerie Forézienne. La raison : cette entreprise ligérienne a construit le mobilier présent sur les courts de tennis de Roland Garros.

A la fin de l’année 2023, Tôlerie Forézienne remporte un contrat avec la FFT (Fédération française de tennis) avec pour objectif de fabriquer les sièges des joueurs, des arbitres, des corbeilles à balles, les strapontins pour le tournoi de tennis parisien. L’échéance arrive très rapidement, et le timing est assez "ardu". "Il a fallu concevoir les produits, expérimenter un certain nombre de choses, présenter les prototypes avant la fabrication en série et ensuite finaliser la livraison. Tout a été fini à deux jours du début de Roland Garros", explique Joël Lemoine. Au final, ce sont environ 50 produits qui ont été livrés, sur les 4 terrains principaux : le Philippe Chatrier, le Simonne-Mathieu, le Suzanne Lenglen et le court N°14.

Une fierté ligérienne

Si tout se passe bien, le mobilier va être dupliqué sur l’ensemble des courts parisiens pour les 10 prochaines années. Pour ce qui est des matériaux de fabrication, Tôlerie Forézienne a utilisé "de l’aluminium, pour une grosse partie du mobilier, du bois et également du textile. Une des grosses innovations de ce mobilier, par rapport aux versions précédentes, est que les joueurs et les juges sont assis sur du textile, donc une mousse qui permet d’assurer un meilleur confort." Quant aux coûts engendrés par ce projet, les informations ne nous ont pas été fournies.

Le directeur de l’entreprise, située à Bonson, se dit fier et satisfait des résultats.

"On ressent une grande satisfaction de par les efforts fournis en amont. Une grande fierté, maintenant, de les voir retransmis à la télévision en même temps que les matchs. Et puis je pense que c’est à la fois une fierté pour les salariés de TF mais, au-delà de ça, cette notoriété ressurgit sur notre département ligérien. Donc je pense que ça peut-être une fierté ligérienne que d’être présent via ces mobiliers à ce tournoi international."

Les quelques retours sur le mobilier sont positifs, affirme Joël Lemoine. Les objectifs affichés sont atteints, et les difficultés surmontées. La chaise de l’arbitre principal a notamment demandé plus de travail.

"Quand le juge, qui est sur sa chaise d’arbitre, descend, il essaie de ne pas quitter la trace des yeux, sur la terre battue. Et il faut que l’ergonomie soit particulièrement sûre, pour pas qu’il soit incertain quant au fait de positionner ses pieds. Qu’il n’y ait pas de risque de chute."

Avec beaucoup d’humour, le directeur général de Tôlerie Forézienne réagit aussi aux comportements de certains joueurs. "On a en effet vu quelques comportements d’énervement sur les mobiliers. On ne s’y attendait pas forcément, nous n’avions pas anticipé cet usage si on peut dire ça comme ça (rires). Quoi qu’il en soit le mobilier a plutôt bien résisté. Mais ça fait partie des choses qui ont été immédiatement identifiées par mes collaborateurs, en disant qu’on sollicitera le joueur pour venir nous aider à faire le SAV (rires)."