La Loire peut s’attendre "à des étés plus longs" dans les prochaines années
Publié : 4 octobre 2023 à 13h00 par Amandine Rousset
Alors que Saint-Etienne a battu un record de température lundi 2 octobre, le mercure semble baisser jusqu’à la fin de semaine. Julien Malaval, météorologue ligérien alerte toutefois sur les bouleversements que cette chaleur peut provoquer sur la végétation. Les Stéphanois, eux, se montrent inquiets, tout en profitant du soleil.
"Ce genre d’épisode de fortes chaleurs tend à devenir de plus en plus fréquent et intense. Avec des étés plus chauds, des canicules plus intenses et sûrement des périodes estivales qui s’étendent jusqu’au mois de septembre voire octobre." Julien Malaval, administrateur du site Météo 42 et météorologue s’est exprimé au micro d’Activ Radio sur les dérèglements climatiques que connaît la Loire en ce début octobre.
Pour rappel, lundi 2 octobre dans l’après-midi, le thermomètre affichait 32.4 degrés. Un record battu. Il n’avait pas fait aussi chaud à Saint-Etienne depuis 2004. En seulement deux jours d’octobre, 17 records mensuels ont été dépassés dans la Loire.
Ce temps estival proviendrait, selon Julien Malaval, d’une dépression venue d’Afrique du Nord. Cette masse d’air chaude aurait engendré un dôme de chaleur sur la France.
Des températures qui retardent "la mise en sommeil" de la nature
"Il ne faut pas être né de la dernière pluie pour se dire qu’avec des fortes chaleurs comme celle-ci, la végétation va être perturbée. Normalement on est en automne, période de l’année où justement la nature commence à s’endormir à l’approche de l’hiver. Avec des températures élevées eh bien ça retarde cette mise en sommeil. Les périodes de fleuraison par la suite peuvent être bouleversées, décalées. Donc ces fortes chaleurs vont perturber le cycle naturel de certains végétaux."
Dans les rues de Saint-Etienne, même si la chaleur inquiète, les habitants profitent du soleil. Une jeune femme, venue d’Allemagne pour passer quelques jours de vacances chez ses parents rit de la situation. "Je n’ai apporté que des vêtements chauds, je ne pensais pas avoir besoin de shorts début octobre. Je meurs de chaud car je suis en jean toute la journée." Un Stéphanois, lui s’étonne des températures. "Quand j’ai regardé la météo ce matin j’ai été surpris, je n’y croyais pas."
Pour pallier ce réchauffement, Julien Malaval est clair : "il faudrait stopper toutes émissions de gaz à effet de serre." Il nuance toutefois ses propos. "Avec la société dans laquelle on vit ce n’est pas possible donc il faut trouver des solutions pour que tous les êtres vivants puissent s’adapter" au dérèglement climatique.