Endométriose : 1 femme sur 7 touchée en France
Publié : 20 juin 2024 à 9h51 par Audrey Perrichon
L’endométriose touche 1 femme sur 7 en France. Une maladie qui peut entrainer de nombreux symptômes pour les personnes touchées et aller jusqu’à des problèmes de fertilité.
Une sensibilisation à l’endométriose en juin. L’agence régionale de la santé (ARS) et le ministère délégué à la santé ont lancé une campagne de lutte contre l’endométriose. La maladie toucherait environ 1 femme sur 7 et peut entrainer des complications.
Le professeur Céline Chauleur du CHU de Saint-Etienne explique l’origine de l’endométriose :
"C’est de la muqueuse qui est normalement à l’intérieur de l’utérus, qui sort au moment des règles. Ce dépôt de cette muqueuse qu’on appelle l’endomètre est normal. Ce qui est anormal dans l’endométriose c’est que ce dépôt se fixe et se développe à son propre compte. Lorsque la dame a ses règles, elle a également ses règles partout où il y a ces dépôts."
Des symptômes variés et pas toujours présents
L’endométriose entraîne des symptômes sur les malades qui diffèrent selon chacune. Il se peut aussi qu’une personne atteinte n’en ai aucun. Les plus communs sont d’après le docteur Bertrand Ripamonti du CHU de Saint-Etienne "des douleurs, notamment lors des règles. Des douleurs lors des rapports sexuels, lors de la mixtion ou pendant le passage des selles. Et, dans quelques cas, parfois aussi des difficultés à tomber enceinte."
Pour déceler la maladie, les professionnels de santé tels que les gynécologues ou les sages-femmes pratiquent de plus en plus des interrogatoires. Une formation et une sensibilisation à la maladie faite auprès des professionnels de santé seulement depuis peu de temps, selon Bertrand Ripamonti : "C’est vrai que c’est une pathologie qui, il y a quelques années, était peu enseignée à la faculté."
La recherche sur la maladie continue
Les origines et le développement exact de l’endométriose ne sont pas encore connus des scientifiques. Le professeur Chauleur explique :
"On ne maitrise pas pourquoi chez certaines dames, ce dépôt va rester et pourquoi chez d’autres dames l’endomètre va disparaitre."
Aujourd’hui des traitements existent pour ralentir la progression de l’endométriose, et une opération est même possible. Mais il "est difficile de guérir la pathologie" selon le docteur Ripamonti. "En général, on dit que la maladie s’arrête à la ménopause."
Des spécialistes sont dédiés au traitement de l'endométriose. Pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, le site End'AURA répertorie tous ceux de la région.