Loire : un bilan 2022 marqué par les enjeux climatiques pour les pompiers

Une année charnière concernant les enjeux climatiques

2022 est une année marquée par une « très forte sollicitation » en particulier « cet été » embraye d’emblée le colonel Jean-Philippe Gueugneau. En particulier de juillet à septembre, les feux de forêts se sont multipliés : dans la Loire mais aussi en Gironde où 200 pompiers ligériens sont intervenus. Des évènements climatiques qui s’expliquent par la canicule estivale mais aussi par les « faibles réserves hydriques avec un petit de sécheresse, un petit peu de vent, vous avez un cocktail détonant » explique Alain Mailhé, le directeur du SDIS 42.

Les sapeurs-pompiers veulent désormais mieux anticiper « par la formation avec de plus en plus de polyvalence, la modernisation de nos matériels... » détaille Marianne Darfeuille, la présidente du conseil d'administration du SDIS 42 et « ne pas attendre que l’incendie se déclare, travailler avec les propriétaires forestiers, avec le monde agricole, il faut communiquer auprès de la population, aménager la forêt au niveau de réserves d’eau, des chemins... » complète Alain Mailhé.

Des programmes immobiliers en cours

Les pompiers ligériens comptent actuellement 71 casernes dont 64 d’entre elles ont été rénovées au cours des dernières années. Actuellement, trois constructions sont en cours : à Saint-Germain-Laval la nouvelle caserne devrait être prête dans l’année alors que les travaux ont débuté il y a environ trois mois.

A Roanne « un très très gros budget » car « c’est le centre de secours au cas où il arrive quelque chose à Saint-Etienne » et à Saint-Just-la-Pendue, des constructions sont également en cours pour remplacer des locaux devenus trop anciens. Enfin, à Feurs des rénovations qui devraient s’achever en 2025 pour mettre à neuf la caserne « un peu vétuste » selon Marianne Darfeuille sont en cours.

Le total des investissements atteint 13 millions d’euros sur l’année, il faut y ajouter le coût du fonctionnement global estimé à 62 millions. Un budget auquel « il faut que l’on soit vigilant » précise Marianne Darfeuille : « c’était la feuille de route de chercher des pistes d’économie pour nos budgets de fonctionnement. »

Renforcer la sécurité

Enfin, l’année a été marqué par un changement de paradigme concernant l’accès aux casernes. « Nous mettons des clôtures, des portails, des alarmes anti-intrusion, des alarmes anti-incendie » détaille Marianne Darfeuille qui ajoute que « le personnel qui rentre dans nos casernes devra rentrer avec une carte d’identité professionnelle ».

Cinq millions d’euros ont été investis pour sécuriser les casernes. Un choix qu’ils admettent « regretter » mais « nécessaire [...] il n’est plus possible de laisser rentrer n’importe qui dans les casernes » explique Marianne Darfeuille.

Marianne Darfeuille parle de la sécurisation des casernes :