Les pompiers se préparent aux feux de forêts dans le Pilat

Publié : 31 mai 2023 à 7h37 par Nicolas Georgeault

Les pompiers réalisent l'exercice feu de forêts

Crédit : Activ Radio

Une centaine de pompiers ont été mobilisés pour un exercice grandeur nature dans le massif du Pilat afin de lutter contre les feux de forêts.

La stratégie de gestion du feu 


Une cohorte de véhicules s’aligne dans les chemins de traverses du Pilat. Certains camions sont situés côté Sud, d’autres au Nord. Quatre groupes d’attaques sont mobilisés. L’objectif est de pouvoir d’abord contenir les flammes dont la propagation peut être rapides en cas de vent. La stratégie est de prendre en étau le feu pour « lorsque la largeur ne sera pas trop importante, sur l’avant du feu, l’arrêter » explique Jérôme Giron, le responsable des Pompiers Humanitaires Français. Les pompiers s’avancent notamment dans les bois pour éviter qu’un sentier puisse être franchi et que d’autres arbres s’embrasent. Les habitations sont également des points sensibles.


Les pompiers doivent donc se coordonner à l’instant T pour éteindre le feu. Ils sont une centaine accompagné d’un hélicoptère, mis à disposition afin d’avoir une vue d’ensemble. Dans un camion, avec au total cinq écrans, d'autres sont responsables de faire de la rétention d’informations tout en orientant le travail des pompiers sur le terrain.

Les pompiers arrosent pour l'exercice même s'il n'y a pas de feu

Crédit : Activ Radio

« En priorité, on doit être en contact avec les gens du terrain. On peut récupérer l’ensemble des informations pour savoir qui compose les groupes avec quels agents, combien de personnes... Rapidement on arrive à identifier les problématiques » explique Rémy Vial, le COS, le responsable des opérations de secours. Des secteurs sont définis et d’innombrables sigles parsèment la carte.


Pour que l’action soit aussi efficace que possible, un Canadair dont la capacité est de 6 000 litres d'eau vient également en renfort pour une opération « coup de poing ». Une « simultanéité » de l’action qui permet de « mettre un coup d’arrêt ». A pleine puissance, une lance à trois à quatre minutes d’autonomie (elle expulse 250 à 500 litres par minutes).

L'écran du COS lors de l'exercice des pompiers

Crédit : Activ Radio

La gestion de l'eau, un véritable enjeu


L’eau est une « vraie problématique aujourd’hui. On utilise le moins d’eau possible » assume Jérôme Giron. Dans le cadre de l’exercice « mais même sur un feu il n’est pas question de siphonner une citerne d’eau potable. » Pour cet entrainement, les pompiers ont tout de même utilisé de l’eau même si le feu est simulé. Pour alimenter les camions « une citerne prépositionnée par la mairie pour faire le point d’eau et des moyens propres aux pompiers » sont mis à disposition « c’est une sorte de piscine que l’on peut remplir. L’eau est déjà présente sur la citerne, et sinon on fait les rotations avec un véhicule qui est un gros porteur. Les véhicules peuvent transporter 3 000 à 4 000 litres et ce véhicule à peu près 12 000 à 14 000 litres. »


Cet exercice est réalisé au moins une fois par an, même si d’autres types d’entrainements viennent compléter cette formation. Un moyen de se préparer à l’arrivée des feux de forêts qui viennent avec l’été. L’année dernière, un record de 220 débuts de feux a été atteint, mais celui de 2023 s’annonce historiquement sec.

Une "piscine" des pompiers pour alimenter les camions en eau

Crédit : Activ Radio