Les Gambelles, la marque ligérienne qui lutte contre la fast-fashion

Publié : 28 janvier 2022 à 15h30 par Léa Dusson

C’est avec la volonté de repenser l’industrie de la mode qu’Alexia Charollois et Morgane Fessy Ferreira se sont lancées dans l’aventure entrepreneuriale des Gambelles.

Mais une Gambelle, qu’est-ce que c’est ? C’est un terme Gaga désignant une femme légère, qui ne se soucie pas de sa vertu.

Pour Morgane « c’était sans doute une femme qui allait en dehors des codes qu’on lui attribuait (...) ça a beaucoup de sens pour nous et on est très fier de ce nom ». En effet, les deux amies ont à cœur de redéfinir les normes de beautés, de libérer les corps et de les mettre en valeurs.

Des corps sans retouche

Les valeurs de la marque sont synthétisées en trois mots : repense, reporte et revendique, un triptyque militant. Pour les deux créatrices, il est temps de casser ces codes. « On veut que tout le monde puisse s’identifier dans ce que l’on fait » souligne Morgane.

L'autre principe majeur pour les Gambelles, c'est la transparence : aucune retouche ne sera effectuée sur les photos. Tous les corps seront mis à l’honneur. « On préfère montrer la vraie vie, plutôt qu’une image lissée […] c’est ce qui nous ressemble. »

Les Gambelles misent aussi sur l’inclusivité « Notre philosophie c’est un vêtement et un vêtement, ça ne dépend pas du genre » commente Moragne. La marque brise les « diktats patriarcaux » et se veut bienveillante. Chacun doit trouver le vêtement qui lui correspond.

« Tout le monde, peu importe sa morphologie et sa taille, peu s’habiller de manière stylée, et pas forcément dans de grands vêtements noirs qui n’ont pas vraiment de forme. » exprime Alexia Charollois.

L'upcycling

Les deux amies passionnées de friperie mettent également l’écologie au cœur de leur projet. « On s’est dit rapidement comment on fait pour être le plus écologique possible » explique Morgane.

Pour rester dans l’univers de la friperie, elles ont décidé d’utiliser une méthode écoresponsable afin de créer leurs vêtements, l’upcycling. « C’est grâce à cela que l’on peut vraiment donner une seconde vie aux vêtements» déclare Alexia.

En effet, ce procédé consiste à récupérer des vêtements, plus ou moins anciens et abimés, à les retravailler et à leur redonner une nouvelle vie. Le but est ainsi de lutter contre la surconsommation et la fast-fashion.

Une initiative locale 

Un projet qui s'inscrit dans le paysage ligérien : « Comme on est toutes les deux ligériennes, c’est important pour nous de mettre en valeur notre territoire » nous précise Alexia.

Pour cela, elles se sont associées avec des partenaires, notamment des femmes entrepreneures, présentes sur le territoire ligérien. « Ça nous importait beaucoup de travailler avec des personnes qui sont sur le territoire et qui ont un savoir-faire ».

Sujet Signé Etienne Astor