Incendie de la mairie à La Ricamarie : "On sait que la prison ne répare pas"
Publié : 6 février 2024 à 6h54 par Amandine Rousset
L'incendie est parti du rez-de-chaussée de la mairie
Crédit : Activ Radio
Cyrielle Bonnefoy, Maire de la commune, est attristé face à la situation. L’un des incendiaires présumés, un jeune de 16 ans, passe devant le tribunal ce mardi 6 février.
Le procès s’ouvre ce mardi pour un adolescent de 16 ans. Il est soupçonné d’être à l’origine de l’incendie qui a endommagé l’Hôtel de Ville, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet 2023, à La Ricamarie. 7 mois après, les travaux débutent.
Le foyer de l'incendie se trouvait à cet endroit
Crédit : Activ Radio
Les traces du foyer de l’incendie sont encore visibles, le sol est noirci. Les flammes sont parties du rez-de-chaussée, au niveau des services techniques. Même si le feu n’a pas embrasé toute la mairie, la fumée s’est propagée sur l’ensemble des trois étages.
Il a fallu 3 séances de nettoyage et 60 000 euros pour venir à bout des dernières marques sur les murs. Le rez-de-chaussée, lui, est en plein chantier. Aucune date de fin des travaux n’est connue, mais le Maire espère un espace neuf en avril ou mai.
La mairie de La Ricamarie a été en partie incendiée pendant l'été 2023
Crédit : Activ Radio
Pour le moment, les regards sont tournés vers le procès de l’adolescent.
"C’est un grand gâchis parce qu’on sait que ça va avoir un impact sur sa vie. En sachant que toute notre action est faite de sorte à accompagner les plus vulnérables. Et les endroits qui ont été abîmés sont au service des plus vulnérables de la ville. C’est un grand gâchis de voir une jeunesse pour laquelle on agit qui pose un acte comme celui-ci. Je suis très inquiet et très désolé. J’ai une forme de sentiment partagé par rapport à cette action et je m’interroge sur la suite pour ce jeune. C’est assez difficile pour moi d’imaginer un jeune qui ait une sanction assez conséquente", affirme Cyrille Bonnefoy, Maire de La Ricamarie.
30 000 euros à couvrir
L’émotion se lit encore sur son visage, l’édile a dû mal à ressasser le passé mais ne porte aucune colère à l’encontre du jeune de 16 ans. Tout ce qu’il attend est : "que ce jeune prenne conscience de ces actes. Que sa famille prenne conscience de ses actes. Pour qu’ensuite nous puissions faire un chemin de réparation, le plus humain possible pour qu’il ne récidive pas. Prison ou pas prison, on sait que la prison ne répare pas."
Le coût des travaux est estimé à 550 000 euros environ, et 30 000 ne sont pas couverts par l’assurance. La collectivité espère donc des aides de l’Etat.