Chantage à la vidéo intime : La mairie de Saint-Etienne perquisitionnée

Publié : 5 septembre 2022 à 18h26 par Nicolas Georgeault

Le Progrès révèle que des agents de la police judiciaire était présent à l’hôtel de ville ce lundi 5 septembre.

Une perquisition qui fait suite à plusieurs plaintes


Cette perquisition rentre dans le cadre du chantage à la vidéo intime dont a été victime Gilles Artigues, l’ex-premier adjoint à la mairie de Saint-Etienne. Pour le moment, il n’y a toutefois pas plus de précisions sur ce que cherchaient les enquêteurs exactement.


Plusieurs plaintes ont été déposées depuis les révélations de Médiapart. Gilles Artigues a déposé plainte pour guet-apens en bande organisée, détournement de fonds publics et non-dénonciation de faits délictueux ainsi que chantage aggravée contre le maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau. Ce dernier a démenti être au courant de ce chantage et a contre-attaqué avec une plainte pour « dénonciation calomnieuse ».


L’élu d’opposition Pierrick Courbon, a également déposé plainte à titre personnel, pour escroquerie à la délibération. Une plainte qui concerne les 50 000 euros de subventions municipales qui aurait été détournées.


Une enquête qui a provoquée de nombreux doutes au sein de la rédaction de Médiapart  


En parallèle, dans sa « Lettre enquête » du 3 septembre, Médiapart révèle sous la plume de Michaël Hajdenberg, coresponsable du pôle enquête, que les « discussions déontologiques » autour de la publication de cet article ont été nombreuses. L’impact des révélations sur la vie de Gilles Artigues ont été au cœur des questionnements.  


Des doutes qui ont été levées par l’avocat de Gilles Artigues, André Buffard qui a fait part à Antton Rouget, en charge de l’enquête, de sa volonté de déposer plainte après la sortie de l’enquête. Le journaliste précise également avoir laissé le temps à Gilles Artigues de prévenir son entourage avant de publier l’article.