“Perdriau demission” : 250 personnes rassemblées devant l’Hôtel de Ville de Saint-Etienne

"Perdriau démission", "Perdriau, Saint-Étienne n’est pas à toi". Tous ces slogans ont été clamés par plus de 200 personnes rassemblées devant la mairie stéphanoise, lundi 2 octobre au soir.

Aux alentours de 19 heures les premiers chants se faisaient entendre sur les marches de l’Hôtel de Ville. Étudiants, fonctionnaires, et retraités, toutes les générations se sont unies pour faire entendre leurs voix. Très vite deux banderoles principales sont exposées, à la vue de tous, en haut des marches. On peut y lire des messages qui encouragent Gaël Perdriau à quitter son poste de maire de Saint-Étienne.

"C’est quelque chose d’immonde"

Jules, étudiant en sciences politique était déjà présent lors d’un précédent rassemblement. "Je suis là parce que c’est insupportable d’avoir un maire en fonction, qui est censé assurer la représentation des Stéphanois, et qui met en place ce genre de pratiques." Pascale, retraitée, partage la colère de tous ceux réunis ce lundi soir. Être en béquille ne l’a pas dissuadé d’être présente. Pour elle, le clan Perdriau est constitué de "mafieux". "Je suis scandalisée par ce qu’il se passe, par cette bande de mafieux qui est toujours en poste. On a déjà eu le montage d’opérations homophobes, maintenant on touche à la pédopornographie. C’est quelque chose d’immonde que je ne peux pas accepter en tant que citoyenne."

Le départ de Gaël Perdriau, c’est ce qui permettrait d’arranger les choses selon certains Stéphanois. Jean-Marc, directeur d’une école publique est de cet avis. "Le conseil municipal peut démettre le maire, alors qu’il le fasse. J’ai du mal comprendre que les élus soutiennent encore un maire qui est détesté par tout le monde."

La foule ne s’est pas contentée de faire figuration. Au bout de 30 minutes à crier leur colère, certains sont allés toquer aux portes vitrées de la mairie. Dans l’espoir que leur message ait plus de portée. Ils se sont ensuite élancés dans les rues de Saint-Étienne, en direction de la place Jean-Jaurès. Au total, ce sont 250 personnes, selon la préfecture, qui étaient présentes.

Pour rappel, Gaël Perdriau se retrouve à nouveau au cœur des polémiques à la suite d’une enquête publiée par Médiapart. Il a nié, ce lundi, être au courant de ce complot.